Douze personnes sont pénalement comptables de l’exécution de Samuel Paty, de l’assassin à la collégienne affabulatrice et son père le diffamateur. Mais ses collègues, sa hiérarchie, des décennies de politiques clientélistes – et finalement nous tous qui refusons d’être ce que nous sommes – en partagent la responsabilité morale.
On connaît l’assassin. Abdoullakh Anzorov. 18 ans, citoyen russe d’origine tchétchène. Arrivé en France à 6 ans, bénéficiant du statut de réfugié. Un jeune homme, comme il en existe tant d’autres, qui pratique l’islam de façon obsessionnelle. Il s’en prend aux juifs, aux athées, condamne la danse, Netflix et même le Caprice des Dieux qu’il juge « impur », car « polythéiste ». Scolarisé dans un lycée professionnel, il parsème son agenda de symboles religieux et de « Allah Akbar ». Il ne parle pas aux filles qu’il appelle « les femelles ». Exclu à la suite d’une violente bagarre, il travaille dans le bâtiment. Le 25 septembre 2020, il se met en chasse de personnes qu’il pourrait exécuter, puis prend contact avec deux djihadistes en Syrie. Après son passage à l’acte, le 16 octobre, il adresse au chef de l’État ce défi : « J’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad. »
On connaît également les présumés complices. Tous mis en examen pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise
