Les islamistes modérés d’Iran auraient bien aimé pouvoir tranquillement tuer à coups de pierres Sakineh Mohammadi, condamnée pour adultère, pour complicité dans le meurtre de son mari, et pour éventuellement d’autres crimes si ces deux-là ne suffisent pas. Mais les islamophobes extrémistes occidentaux les en ont empêchés, oubliant d’abord que la lapidation est un fait de culture, et que toutes les cultures sont également respectables.
Oubliant ensuite que le Coran, qui seul apporte la solution islamique en toute circonstance, ignore le fusil et les balles, et, qu’à la différence des balles, les pierres sont réutilisables, et ne polluent pas, ce qui n’est pas à négliger sur le plan écologique. Oubliant encore que les Juifs et les Chrétiens pratiquaient la lapidation des adultères il y a à peine deux mille ans. Heureusement, une solution modérée été trouvée dans le cadre de la charia, permettant de sortir de l’impasse par le haut. Par la pendaison !
L’ayatollah Sadegh Larijani, a estimé que « dans la mesure où l’objectif est l’exécution de la condamnée, si on n’a pas les moyens d’appliquer la lapidation, on peut choisir la pendaison », et il a ordonné qu’on demande l’avis d’autres juristes religieux. Que demander de plus ?
Tant de précautions modérantistes devraient nous arracher des larmes de reconnaissance, surtout si on compare cette pendaison au sort des femmes accusées de sorcellerie en Arabie saoudite. On vient d’y décapiter le 11 décembre, une femme de 60 ans, Amina bint Abdul Halim bin Salem Nasser, dans la province septentrionale de Jawf, pour « pratique de la sorcellerie ». Selon les informations reprises par la presse, son crime était en effet de nature à jeter l’épouvante : cette femme a été accusée par la police religieuse qui a procédé à son arrestation, de « tromper les gens en leur faisant croire qu’elle pouvait guérir les maladies » et de leur demander de l’argent en échange de ses « soins ». Vous avez bien lu : elle demandait de l’argent en échange de ses soins, et on l’a seulement décapitée ! On se demande jusqu’où ira cette vague de modération islamiste.
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