Nous devons assumer cette terrible réalité: nous avons à la tête de l’Etat un exécutif qui, sous prétexte d’éviter que les communautés hostiles se sautent à la gorge, refuse de réprimer l’ensauvagement mais stigmatise les colères légitimes. A Crépol, certains ont vécu l’attaque des jeunes contre le bal populaire le 19 novembre comme leur « attentat ». Trois groupuscules d’extrême droite sont dans le viseur du ministre de l’Intérieur. Analyses.
Avez-vous remarqué ? Ceux qui accusent « l’extrême-droite » de vouloir ou de provoquer la guerre civile après l’assassinat de Thomas par des racailles à Crépol sont aussi, peu ou prou, ceux qui accusent Israël d’être coupable de la guerre à Gaza après l’immense et immonde pogrom du 7 octobre ? Avez-vous remarqué ? La macronie tente au maximum d’interdire les rassemblements en mémoire de Thomas, mais autorise la plupart des manifestations anti-israéliennes, comme elle a laissé faire celles des Traoré. Elle observe une minute de silence pour Nahel le lendemain de sa mort, mais pour Thomas il faut attendre 10 jours. Voilà ses actes, voilà sur quoi il faut juger le gouvernement, plutôt que sur des déclarations sans cesse contradictoires.
Drôle de façon de lutter contre l’antisémitisme
Ainsi, le pouvoir affirme vouloir lutter contre l’antisémitisme. Mais on ne peut pas lutter contre l’antisémitisme et en même temps privilégier l’unité nationale avec les antisémites, ni avec ceux qui promeuvent des idéologies antisémites, qu’il s’agisse du néo-nazisme, heureusement résiduel et condamné par tous les partis de droite, ou de l’islamisme et du décolonialisme, hélas en plein essor et totalement normalisés à gauche. On ne peut pas lutter contre l’antisémitisme et en même temps privilégier l’unité nationale avec ceux qui veulent perpétuer l’importation massive de populations dont une part considérable est porteuse de l’antisémitisme culturel islamique courageusement dénoncé, malgré les tentatives de censure, par Georges Bensoussan. On ne peut pas lutter contre l’antisémitisme et en même temps privilégier l’unité nationale avec ceux qui œuvrent à priver le peuple français de tout ce qui pourrait lui permettre de lutter, à le désarmer moralement, culturellement et politiquement.
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Et de la même façon, exactement de la même façon, on ne peut pas lutter contre le racisme anti-Blancs, la haine de la France et la violence qu’ils engendrent et en même temps privilégier l’unité nationale avec ceux qui, à Crépol, ont dit explicitement qu’ils voulaient « tuer du Blanc ». On ne peut pas lutter contre le racisme anti-Blancs et la haine anti-française qui ont tué Thomas et en même temps privilégier l’unité nationale avec ceux qui s’acharnent à masquer la réalité pour empêcher le peuple français de se défendre face à la contre-société qui massacre ses enfants.
Idée-farce
Or, depuis des semaines – pas tout à fait depuis le pogrom du 7 octobre, mais très rapidement après – toute la communication gouvernementale tourne autour d’une idée-force : l’appel à l’unité nationale. Ce n’est évidemment qu’une mascarade. Emmanuel Macron, qui lors du débat de l’entre-deux-tours évoquait très sérieusement le risque de guerre civile en France, sait pertinemment qu’il n’y a plus d’unité nationale. Lui et ses équipes répètent à l’envie qu’il ne faut pas « importer le conflit », mais le conflit est déjà là, depuis longtemps, et ils le savent.
En apparence, ces appels à l’unité – tout comme les tentatives pitoyables de culpabilisation de la colère populaire après la mort de Thomas – évoquent les supplications pathétiques d’un chef d’Etat impuissant, terrifié à l’idée que les communautés hostiles qui se partagent le territoire dont il a la charge se sautent à la gorge. Alors il tergiverse, dit une chose et son contraire, fuit lâchement tout ce qui pourrait susciter des réactions vives de la part de la faction la plus violente, celle qui hait Israël, celle qui hait la France, celle qui a assassiné Thomas.
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En fait, Emmanuel Macron suit une ligne directrice extrêmement claire, avec deux points clefs : perpétuer à tout prix l’immigration musulmane massive, et imposer le multiculturalisme partout sur le territoire national. Et c’est cette même ligne directrice que l’on constate dans l’attitude de ce gouvernement qui appelle « récupération » et « instrumentalisation » le fait de vouloir tirer des conséquences politiques d’un fait politique, et dans le comportement de Gérald Darmanin tentant maladroitement1 de cacher les identités et le profil des assassins de Thomas.
Il y a sur le sol national une contre-société, que pour simplifier on appellera islamo-décoloniale, et c’est elle qui s’en prend aux Juifs, aux Blancs, et à tous ceux de toutes origines qui choisissent de vivre selon les mœurs et la culture françaises, ceux que cette contre-société appelle « Arabes de service », « Nègres de maison » et autres « native informants ». C’est cette contre-société islamo-décoloniale qu’Emmanuel Macron et tous les progressistes protègent et surtout renforcent méthodiquement à force d’immigration massive et d’appels à la « diversité », à « l’inclusion », au « vivre-ensemble »… Le gouvernement donne l’impression d’avoir peur de sa « rue arabe », mais s’il n’agissait que par peur, ferait-il tout pour que cette « rue arabe » soit toujours plus nombreuse en France, avec toujours plus de poids électoral ?
Ainsi, le projet de loi sur l’immigration est avant tout un projet de régularisation massive des migrants illégaux, vaguement accompagné d’une fermeté de façade. L’idée d’un référendum sur l’immigration a bien entendu été écartée pour le moment : les progressistes attendront que les nouveaux venus soient assez nombreux pour, alors, demander l’avis d’un corps électoral dans lequel, à force de brader la nationalité et donc le droit de vote, le peuple français sera noyé et ne pourra plus faire valoir son droit à disposer de lui-même.
Quant au multiculturalisme, tout est fait pour éviter que l’islam soit mis face à ses responsabilités, face aux horreurs qu’il ne cesse d’engendrer. La présidente de l’Assemblée nationale affirme ne pas savoir d’où vient aujourd’hui l’antisémitisme, alors que partout en Europe le constat est similaire et limpide, qu’il s’appuie sur les statistiques ou sur la simple observation des manifestations lors desquelles des foules massivement issues de l’immigration hurlent leur haine anti-israélienne, et même souvent anti-juive – le cas de Londres étant probablement le plus frappant, et le plus glaçant. Le ministre de l’Intérieur s’entête à courtiser la Grande Mosquée de Paris, dont le moins qu’on puisse dire est que son discours des dernières semaines est ambigu, victimaire, et d’un égocentrisme indécent. Simultanément, on feint de craindre un antisémitisme d’extrême-droite en réalité totalement résiduel, Olivier Véran ayant à ce sujet repoussé les limites du déni et du mensonge.
Rixe ou razzia, le vocabulaire vous place sur l’échiquier politique
De même, face à ce que l’on appelle encore à tort « délinquance », alors que la délinquance est le non-respect des lois d’une société par des membres de celle-ci, et que ce à quoi nous sommes confrontés est tout autre : les membres d’une contre-société hostile, se revendiquant explicitement de normes étrangères et de références symboliques étrangères, qui exercent une activité de prédation permanente au détriment des membres de la société française. Si Eric Dupond-Moretti refuse le terme de razzias, c’est que ce mot désigne trop clairement la réalité qu’il tente de cacher : des bandes prédatrices issues d’une société musulmane attaquant une société non-musulmane – la sourate 8 s’appelle « le butin » et codifie le partage des fruits du pillage, et ce n’est sans doute pas un hasard si la grande majorité de la population carcérale en France est musulmane (voir cette synthèse de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie). Les émeutes et pillages du début de l’été 2023 étaient des razzias, l’attaque meurtrière de Crépol par une bande armée venue d’une « enclave islamo-décoloniale » était une razzia, et l’immense pogrom du 7 octobre avec ses paroxysmes d’horreur était, lui aussi, une razzia. Refuser de le voir, c’est refuser d’y apporter des réponses adaptées.
Sommet d’hypocrisie : l’extrême-centre n’invoque l’unité que pour poursuivre son agenda de fragmentation de la société et d’effacement de la décence commune. Pour restaurer l’unité, il faudrait au contraire regarder en face la désunion nationale et en tirer toutes les conséquences : mettre au pas la contre-société, en faisant usage de la violence légitime des forces de l’ordre autant que nécessaire, et obliger les membres de cette contre-société soit à en abdiquer les codes et les mœurs pour adopter ceux de la société française « normale », soit à quitter le territoire national. Il n’est plus temps de parler d’intégration, de « diversité qui est une chance » ou « d’enrichissement culturel » : la réalité derrière ces slogans cyniques, ce sont les démonstrations de force des foules haineuses qui défilent pour soutenir de facto le Hamas ; et la mort de Thomas, mais aussi de Lola, d’Enzo, de Jérémy Cohen et de tant d’autres… D’autres apports extérieurs – je pense par exemple à nos concitoyens venus de sociétés confucéennes dont ils préservent l’esprit – sont des enrichissements, mais la contre-société islamo-décoloniale dont j’ai parlé, elle, repose sur des bases civilisationnelles trop radicalement opposées à celles de l’Europe et de la France pour qu’il puisse y avoir créolisation culturelle.
Le mépris de la France ordinaire
Les analyses d’Ibn Khaldoun et les travaux de l’historien Gabriel Martinez-Gros, tout comme ceux du pédo-psychiatre Maurice Berger, sont extrêmement précieux pour comprendre ce que nous vivons. Les lecteurs de Causeur ne seront pas forcément surpris par ces références, que j’ai déjà développées ici ou très récemment dans les colonnes d’Atlantico : « Nos « élites » partagent avec les racailles un profond mépris envers les gens dits « ordinaires », les traitant de « beaufs » et qualifiant l’expression de leurs souffrances de « propos du café du commerce », alors que c’est sur ces gens ordinaires que repose la décence commune, qui est tout ce qui nous sépare de la barbarie. Malraux rendait hommage aux « soutiers de la gloire », n’oublions jamais les soutiers de la civilisation. La bien-pensance progressiste passe son temps à les culpabiliser, à nous de leur dire clairement qu’ils ont le droit de refuser que l’État laisse des barbares tuer leurs enfants. (….) Les acteurs du processus d’effondrement collectif décrit par Ibn Khaldoun en sont rarement conscients. Pour autant, cet effondrement n’est pas un processus subi, mais la conséquence de choix délibérés. La tiers-mondisation de l’Europe est volontaire, mélange de dumping social et de multiculturalisme, et vise à briser la souveraineté populaire, invention de la civilisation européenne, et à mettre fin à la décence commune. Pourquoi ? Parce qu’elles brident les appétits des « élites », qui envient les libertés que s’octroient leur homologues du tiers-monde. La civilisation européenne, plus qu’aucune autre, a cultivé le refus de l’arbitraire. L’effondrement de cette civilisation est donc un impératif pour quiconque veut imposer son arbitraire : tyrans, fanatiques religieux ou politiques, pillards, seigneurs de la guerre économique, etc. »
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J’écrivais également, tout comme je l’ai fait dans Refuser l’arbitraire, que selon Ibn Khaldoun, « l’empire ne défend ses sujets que lorsque l’action des barbares risque de rendre ces sujets insolvables. En revanche, l’empire réprimera tout mouvement de contestation des producteurs-contribuables, d’autant plus férocement qu’il sentira que son emprise morale sur eux s’effrite, et que leur consentement à l’impôt n’est plus acquis. De même, il réprimera toute volonté d’auto-défense des producteurs contre les barbares : ceux qui ont la force de résister aux barbares pourraient bien, demain, vouloir résister aussi aux collecteurs d’impôts, et ce risque est intolérable aux yeux de l’empire. » Je reste prudent au sujet de la manifestation à Romans-sur-Isère d’un groupe qualifié d’ultra-droite, par manque d’informations consolidées. J’observe simplement que si (je dis bien « si ») des gens légitimement furieux en sont arrivés à se tourner vers des groupuscules réellement infréquentables (et pas seulement déclarés tels par la bien-pensance), alors la classe politique, l’institution judiciaire et les médias progressistes en sont seuls coupables, ayant totalement décrédibilisé l’Etat à force de complaisance envers les racailles – sur ce point, l’éditorial de Patrick Cohen sur France 5, à deux doigts d’affirmer que les assassins de Thomas seraient des victimes parmi d’autres, a atteint des sommets de désinformation et d’indécence.
J’observe surtout que même les plus zélés propagandistes de l’extrême-centre n’osent pas prétendre que cette manifestation dite « d’ultra-droite » aurait fait des blessés, ou cassé. J’en conclus donc que les manifestants n’ont rien cassé et n’ont blessé personne. Et malgré tout, malgré leur casier judiciaire vierge (sauf l’un deux), ils ont été sanctionnés avec une sévérité qui contraste avec beaucoup d’autres décisions de l’institution judiciaire, ce contraste confirmant de manière frappante la théorie khaldounienne (même si la prédation par des « élites » dévoyées prend aujourd’hui des formes multiples qui ne se limitent pas à l’impôt, l’esprit reste le même). « Ibn Khaldoun nous explique qu’une fois arrivé à ce stade de son évolution l’empire est décadent, le divorce entre les producteurs et la caste dirigeante est consommé, l’effondrement est proche. »
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- Le ministre de l’Intérieur aurait montré la liste des suspects dans la mort de Thomas à un ministre, en marge du conseil des minitres du 22 novembre, rapporte Le Figaro. « Ils sont français, mais pas un seul ne porte un prénom à consonnance française, a rapporté ce ministre. Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays… ↩︎