A trois jours du premier tour des élections législatives, trois grands blocs se distinguent, et le RN fait la course en tête. Alors que l’extrême gauche avait bataillé aux européennes en parlant beaucoup de Gaza, la courte campagne de ce nouveau scrutin a été dominée par des débats houleux sur l’antisémitisme supposé des uns et des autres. L’analyse politique de Richard Prasquier.
Ces journées d’avant le vote ont été marquées par le viol, le 15 juin, par des garçons de son âge, d’une petite fille juive de 12 ans à Courbevoie. Il suffit de lire le témoignage des parents de l’enfant pour comprendre l’antisémitisme en France. Elle se sentait tellement mise à l’écart du fait de son judaïsme qu’elle avait prétendu qu’elle était musulmane, la découverte du mensonge aurait été la cause du viol. On sait l’augmentation de la violence chez les très jeunes et les carences de notre système judiciaire et éducatif à cet égard. Mais il n’est pas sûr qu’on pose une autre question: ces garçons ont-ils déjà été imprégnés par le discours islamiste, tel qu’il a été mis en pratique par le Hamas le 7 octobre, suivant lequel une femme koufar, autrement dit non-musulmane, et considérée comme ennemie, est un objet de viol parfaitement légitime? Rappelons-nous le calvaire des femmes yezidies aux mains de Daech.
Résidus d’antisémitisme
Dans un communiqué une semaine après, les dirigeants du nouveau Front populaire décrivent ce viol comme une abomination, et ne manquent pas de dénoncer « une odieuse campagne de diffamation menée
