En ces temps troublés, il est plaisant de relire Derborence, roman de Charles-Ferdinand Ramuz qui nous raconte l’histoire d’un village montagnard confronté à un drame.
En 1714, le massif vaudois des Diablerets est frappé par des éboulements successifs. À Derborence, un berger, Antoine Pont, parti, avec son oncle, Séraphin, faire paître le troupeau dans les alpages, a survécu sous les pierres pendant des mois. Revenu, par miracle, au village, véritable mort vivant sorti du tombeau, on le prend pour une âme errante. Malgré l’amour de Thérèse, sa femme, Antoine, incapable de revivre au village, retourne dans la montagne chercher Séraphin qu’il croit toujours vivant. Le temps passe. Antoine ne revient pas. Thérèse, enceinte, part, seule, à sa recherche dans la montagne éboulée.
Un récit magistral
