Dans un livre d’entretiens, l’ancien légionnaire Victor Ferreira donne la parole aux soldats français chargés du déminage. De la Manche au Mali, ces hommes et ces femmes parfois très jeunes désamorcent des engins meurtriers avec un sang-froid exemplaire.
Dans le film six fois oscarisé de la réalisatrice américaine Kathryn Bigelow, The Hurt Locker (Démineurs, 2009), le spectateur médusé se retrouvait transporté sur le théâtre de guerre irakien, à partager l’existence intense et tragique de soldats de l’US Army. Leur mission au quotidien consistait à désamorcer des engins explosifs improvisés, tout droit sortis de l’imagination infernale de légions d’insurgés à Bagdad. Le public découvrait avec stupeur les véhicules piégés, les chapelets de bombes enfouis sous des routes défoncées, ainsi que les ceintures d’explosifs cadenassées de force sur des civils innocents (des vieux, des jeunes, voire des enfants) dans la préparation d’attentats terroristes.
Avec cette deuxième guerre d’Irak, les naïves incantations de l’après-guerre froide annonçant la fin de l’Histoire disparaissaient dans les sables de l’antique Mésopotamie. Les héros du film appartenaient à une unité de neutralisation des explosifs de l’armée de terre américaine. Seul leur courage surhumain
