Vestige de l’empire britannique, ce conglomérat de médias publics se porte bien. Mais l’auguste institution fait de plus en plus de mécontents. Salaires mirobolants, scandales sexuels, partialité éditoriale, propagande wokiste… Conséquence : des milliers d’Anglais ne veulent plus payer la redevance.
La British Broadcasting Corporation joue un rôle unique au sein de la vie politique, culturelle et éducative du Royaume-Uni.Que ce soit par la télévision, la radio, des services en ligne, des publications papier ou les ventes de DVD, ce conglomérat médiatique, dont le statut de droit public est défini par une charte royale, poursuit les trois objectifs de sa devise : « Informer, instruire et divertir ». Au pays de Sa Gracieuse Majesté, la BBC domine l’actualité mais, grâce à la langue anglaise et à des émissions dans de nombreuses langues étrangères, elle atteint une audience hebdomadaire de près de 460 millions de personnes dans le monde. Fondée en 1922, alors que la puissance impériale britannique était à son apogée, elle apparaît comme le fantôme de cet empire et constitue toujours un instrument du soft power de la Grande-Bretagne. Elle représente un élément essentiel de l’identité nationale, ayant servi à unifier le pays aux moments des grandes crises, notamment au cours de la guerre de 39-45, où elle a retransmis les discours de Churchill – sans parler de l’appel du 18 juin. Pendant le premier confinement, un tiers de la population suivait chaque soir ses bulletins sur la pandémie. Pionnière
