Accueil Brèves De Mahomet à l’Algérie, Zaoui Saada saint patron des causes désespérées

De Mahomet à l’Algérie, Zaoui Saada saint patron des causes désespérées


Marc Cohen avait flairé le gros poisson, voire le champion du monde, comme on dit dans La Vérité si je mens, lorsque Zaoui Saada avait réclamé 200 000 euros à Charlie Hebdo pour chacune de ses associations et 20 000 euros à titre personnel pour « préjudice moral » après la publication des caricatures de Mahomet.
Patatras, voilà que le président du Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès et de l’Organisation arabe unie – deux dénominations qui fleurent bon le tiers-mondisme des années 1970, lorsque Boumediene et Honecker faisaient la pluie et le beau temps de la « cause » arabe – s’est trouvé un nouveau cheval de bataille. Que voulez-vous, la sacralité du Prophète ne suffit pas à la taille de son âme.

Les bras d’honneur de Gérard Longuet et Gilbert Collard aux demandes de repentance d’Alger a été la goutte d’eau submergeant le vase d’indignation de Zaoui Saada. Insulter l’Etat FLN, refuser de battre sa coulpe au nom des heures les plus noires de la guerre sans nom, voilà qui mérite au moins 50 000 euros pour chaque association et 20 000 euros pour le traumatisme personnel infligé au philanthrope Saada. Un tarif syndical que Marc Cohen pourra toujours railler, sans que le panache et le désintéressement de Zaoui Saada n’en soient affectés : baser ses locaux associatifs avenue du 8 mai 1945 à Sét… , pardon Sarcelles, c’est-y pas une preuve de vertu ?

D’ailleurs, pourquoi s’arrêter là ? Le Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès et l’Organisation arabe unie étant sans doute chichement dotées en subventions publiques, trouvons un nouvelle croisade à Zaoui Saada, ce rebelle jamais en mal de causes.
Puisque tel le Christ, Saada porte tous les péchés du monde sur ses frêles épaules, ne soyons pas avares d’injures : le dodo est un salaud ! Et pas question de nous excuser au nom de l’espèce humaine pour son génocide, non mais !

On attend impatiemment la réaction outrée de Zaoui Saada, prêt à dégainer notre carnet de chèques pour indemniser ce chevalier sans peur et sans reproche…



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est journaliste.

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