En France, la terreur djihadiste a déjà pourchassé des policiers jusque dans leur domicile. La semaine précédant l’attaque terroriste du Hamas contre les Israéliens, Mohamed Lamine Aberouz était condamné à la perpétuité par la justice. Comme la radicalisation islamiste est souvent affaire de famille, son frère, Charaf-Din, vient d’être placé en garde à vue pour des suspicions de menace de mort contre l’avocat Thibault de Montbrial.
Comment, alors que chaque jour nous en apprenons un peu plus sur les horreurs auxquelles le Hamas s’est livré, ne pas associer ce qui s’est passé le 13 juin 2016 à Magnanville, que nous rappelle le procès qui vient de s’achever, et ce qui s’est passé ce samedi 7 octobre 2023 en Israël ?
Le 13 juin 2016, le terroriste jihadiste Larossi Abballa s’est introduit chez Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, dans leur domicile, et les a assassinés sous les yeux de leur enfant de 3 ans. Il les a ciblés parce que Jean-Baptiste Salvaing était policier, et que Jessica Schneider travaillait elle aussi dans un commissariat, comme adjointe administrative. Un drame et un choc, et pour les forces de l’ordre un terrible sentiment de vulnérabilité, l’intolérable : une menace sur les familles, les conjoints, les enfants.
Dans une lettre, Larossi Abballa (abattu par le RAID lors de l’intervention pour délivrer l’enfant que le terroriste avait pris en otage) affirme que l’islam triomphera en France, menace, et déclare : « on vous attendra devant vos demeures et on égorgera vos enfants. » Larossi Abballa avait fait allégeance à l’Etat islamique. Il fréquentait des réseaux jihadistes. Le jour de l’attentat, a-t-il agi seul ?
Marigot djihatiste
Mercredi dernier, le 11 octobre, la cour d’assises spéciale a rendu son verdict, et condamné Mohamed Lamine Aberouz à perpétuité, l’ayant jugé coupable de complicité d’assassinats terroristes et d’association de malfaiteurs terroriste. « La cour est arrivée à la conclusion que Mohamed Lamine Aberouz était totalement acquis à l’idéologie de l’État islamique. Et on a bien du mal à trouver la moindre condamnation de sa part de ce groupe » a déclaré le président du tribunal. Le frère de Mohamed Lamine Aberouz, Charaf-din Aberouz, a été interpellé depuis suite aux menaces de mort qu’il a proférées à l’encontre de maître Thibault de Montbrial, l’avocat de la famille de Jessica Schneider. Ce n’est pas la première fois que maître de Montbrial est ainsi ciblé – il est obligé de vivre sous protection policière depuis des années – et cela n’a jamais entamé son engagement contre l’islamisme, et plus largement pour que l’Etat adopte enfin une politique pragmatique capable d’assurer la sécurité des Français. Reste que ces menaces sont prises très au sérieux : Charaf-din Aberouz a déjà été condamné pour avoir voulu rejoindre un camp d’entraînement d’Al-Qaïda au Pakistan, et l’enquête a montré que son frère et lui baignaient dans les milieux jihadistes.
Le 7 octobre 2023, Israël a été frappé par le Hamas lors d’un raid d’une sauvagerie effarante. Une surenchère dans la barbarie, délibérément voulue, froidement planifiée. Les témoignages des survivants, les vidéos diffusées par les terroristes, les constatations faites sur place par les équipes de secours, sont terrifiantes. Ce qui s’est passé ne relève pas d’un acte de guerre entre deux Etats, deux organisations ou deux peuples pour le contrôle d’un territoire. Ce qui s’est passé est au-delà du crime, au-delà de la soif de sang, au-delà du sadisme. Il n’y a pas de mots pour le qualifier. « On vous attendra devant vos demeures et on égorgera vos enfants » promettait Larossi Abballa. C’est ce qu’a fait le Hamas, ce mouvement qui proclame que « le jihad est son chemin » – ça, et pire encore. En Israël, un père a été heureux d’apprendre que sa fille de huit ans était morte, plutôt qu’en vie entre les mains du Hamas. J’aurais réagi comme lui.
Hamas ou Etat islamique, c’est le même islamisme qui anime le ou les assassins de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, et ceux qui en Israël ont massacré des jeunes gens qui faisaient la fête – comme au Bataclan – qui sont entrés dans les maisons pour tuer et prendre en otage – comme à Magnanville – qui ont violé, torturé, décapité jusqu’à des enfants. C’est aux mêmes cris de « Allah akbar » que l’horreur s’est déchaînée. Comme à Arras, aussi, ce vendredi 13 octobre.
Et ce sont les mêmes courants politiques, les mêmes, qui relativisent les abominations commises par le Hamas, et qui attisent la haine contre les forces de l’ordre. Qui manifestent pour dire que « la police tue » et qui manifestent contre Israël. LFI. Le NPA. Les décoloniaux. L’islamo-gauchisme qui gangrène nos universités. En France comme ailleurs : plusieurs « chapitres » de Black Lives Matter aux États-Unis ont très officiellement apporté leur soutien au Hamas. Le 9 octobre, le poste de police municipale de Rillieux-la-Pape a été attaqué aux coctails molotov, et le lendemain on a trouvé des tags menaçant nommément certains policiers tout en indiquant « Palestine ». Mais nous le savions. En France, et depuis longtemps, c’est dans les mêmes écoles qu’un enfant ne peut pas dire que ses parents sont policiers, ou gendarmes, ou militaires, et qu’un enfant ne peut pas dire qu’il est Juif. C’est dans les mêmes rues qu’un policier hors service ne peut pas marcher en uniforme, et qu’un Juif ne peut pas marcher avec la kippa. C’est dans les mêmes quartiers qu’on rêve de « casser du flic » et qu’on trouve des tags à la gloire de Mohammed Merah, et des drapeaux palestiniens accrochés aux fenêtres pour célébrer les abjections du Hamas. En France. Le fruit de 40 ans de progressisme, de « vivre-ensemble », de « diversité qui est une chance », de « religion de paix et de tolérance » et d’appels à « l’unité » – mais l’unité avec ceux qui refusent de soutenir Israël contre le Hamas serait un déshonneur, de ces déshonneurs que les collabos et les lâches préfèrent à la guerre, mais qui n’évitent jamais la guerre.