Samedi après-midi, à Créteil, François Hollande a présenté les grandes lignes de sa politique sportive aux côtés d’une trentaine de sportifs de haut niveau venus le soutenir (dont l’ex-judoka Thierry Rey, ex-gendre de l’ex-président). Je ne m’attarderai sur les propositions du candidat socialiste, (« nouvelle loi-cadre sur le sport », plan national des infrastructures sportives, lutte antidopage renforcée, blabla, blabla) parce qu’en vrai, j’en ai rien à taper, du sport. En revanche, la réaction tout en nuances du ministre des Sports, a ensoleillé mon dimanche.
Interrogé par Le Parisien pour savoir ce qu’il fallait penser de ces propositions, David Douillet, a répondu que si elles étaient mises en œuvre, elles auraient pour conséquence rien moins que « la disparition du ministère des Sports » voire « la mort du sport tout court. ». Circonstance aggravante, cet assassinat, nous explique-t-on, serait perpétré par la gauche à un moment plutôt mal choisi: « Dire des choses pareilles en année olympique, c’est hallucinant ».
Des friandises de ce genre, vous en trouverez tout au long de cette interview, mais la plus délicieuse est incontestablement le mot définitif qu’utilise Douillet pour pourrir le « sous-travail » qui tient lieu, d’après lui, de programme sportif à François Hollande : « C’est de l’amateurisme » a déclaré tout de go le ministre qui, rappelons-le, est notamment en charge de 17 millions de sportifs amateurs…
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