Après la mort d’un adolescent de 14 ans sur fond de trafic de drogue à Marseille, le ministre de l’Intérieur assure dans les médias que son gouvernement met tout en place pour harceler les trafiquants. Selon lui, « fumer du cannabis, avoir de la cocaïne sur soi, c’est être complice de la mort de ce jeune homme » et « parfois, financer des réseaux criminels et terroristes. » Cela dit, tout le monde ne pense pas exactement la même chose dans la majorité, loin de là.
On peut ironiser sur l’hyperbole utilisée par Gérald Darmanin pour évoquer les revenus des dealers et appeler à moins de naïveté, reste que sur le fond le ministre de l’Intérieur à raison de réaffirmer la nécessité de lutter contre le trafic de drogue, y compris de cannabis. Il y a d’autres critiques à lui faire, mais se focaliser sur cette exagération rhétorique c’est lui intenter un mauvais procès au lieu de réfléchir à l’essentiel.
Oui, Gérald Darmanin a raison de rappeler clairement l’impérieuse nécessité du combat contre les trafics de drogues. Oui, il a raison de dire que la légalisation du cannabis serait une défaite morale. Oui, il a raison de déclarer que les consommateurs des « beaux quartiers » ont eux aussi une lourde part de responsabilité dans les crimes commis par
