Dans son interview au Point publiée le 6 mai, l’ancien président aborde les sujets qui fâchent. Il y fustige cette repentance mémorielle qui finit par nous nuire.
Comme un écho à notre dossier du mois “La France résiste au woke” ! Dans Le Point, l’ancien président, l’œil toujours aiguisé sur le jeu politique, dit partager les craintes de nombre de ses compatriotes sur le déclassement de la France, que ce soit dans le concert des nations ou dans son identité même, rongée qu’elle est par des idées culpabilisatrices.
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Crise de l’autorité
« Je sens une inquiétude monter quant à l’avenir de notre civilisation, à la place et au rôle de la France, au dérèglement profond de notre démocratie » déclare Sarkozy. Il s’agit selon lui d’une crise de l’autorité, et ce, à tous les niveaux. « Ce n’est pas, hélas, que l’autorité de l’État qui est mise à mal. C’est l’autorité tout court, dans les familles, à l’école, dans la société ». Pour dépasser cela et renouer avec la grandeur de la France, il s’agit en tout premier lieu de regarder notre histoire en face. Dans l’entretien qu’il a accordé sur dix pages à Jérôme Béglé et Sébastien Le Fol, Sarkozy apporte ainsi ses analyses sur la guerre d’Algérie, Napoléon, le Rwanda, la Libye, la Françafrique et, donc, la politique mémorielle du pays.
Notre roman national peut-être outrancier, exagéré ou fantasmé, mais il est notre roman national. Cette haine de soi qui est l’apanage d’une repentance systématique fait beaucoup de mal à notre pays !
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