Un livre assez bref, mais intense, Moi qui ai souri le premier, revient sur son enfance de l’auteur et tout particulièrement sur son éducation sentimentale et sexuelle.
Né en 1950 à Avignon, Daniel Arsand a vécu son enfance à Roanne. Il est le fils unique de deux parents amoureux de manière quasi exclusive l’un de l’autre. Après ses études, il vient s’établir à Paris, travaille comme libraire, commence à écrire et devient éditeur de littérature étrangère. En 1989, il reçoit le prix Femina du premier roman pour La Province des ténèbres.
Le goût de la solitude
Sa vie est alors marquée par l’atmosphère d’une petite ville de province plutôt bourgeoise, dans laquelle il se sent d’abord heureux, avec une passion pour Sylvie Vartan, et le goût, déjà, de la solitude : « Je me bâtissais des fragments de rêve, des morceaux d’imagination, des contrées livresques. Des continents m’appartenaient ». Revers à ce tableau idyllique : il se sent différent : « La pédérastie, attaque-t-il
