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Parçay-les-Pins, promenons-nous dans Desbois

Parçay-les-Pins, épicentre de la sculpture française


Parçay-les-Pins, promenons-nous dans Desbois
La Mort et le Bûcheron, Jules Desbois, 1890. L’oeuvre fut détruite en 1946. © Evers

 


Dans ce beau village angevin, un petit musée rend hommage au sculpteur Jules Desbois (1851-1935). Dans l’ombre de Rodin, cet immense artiste a exprimé la vie humaine dans son entièreté, de la sensualité féminine à la mort des poilus.


C’est tranquille, Parçay-les-Pins. Aucun risque d’y être gêné par le tourisme de masse et ses norias d’autocars. Au centre, il y a une petite place avec des tilleuls. Un bar-tabac y dispose d’une terrasse. On peut s’y asseoir et consommer. De là, on voit, juste en face, la maison natale de Jules Desbois. C’est une ancienne auberge en pierre blanche avec un toit en ardoise, quelque chose de simple et de dénué de laideurs qui aurait sans doute plu à Du Bellay. De la place, vous pouvez entrer dans le musée Jules-Desbois. Vous serez peut-être le seul visiteur de la journée, voire de la semaine. Tout naturellement, vous taillerez des bavettes avec le ou les gardiens. Si vous avez un bébé, il n’est pas exclu qu’on vous propose de s’en occuper. C’est cela le charme des petits musées.

Le plus important est que vous aurez Jules Desbois (1851-1935) et son œuvre rien que pour vous. Et ça, c’est immense. Vous allez découvrir l’un des plus grands sculpteurs français et peut-être l’un des plus grands artistes de tous les temps. Certes, ce fait est peu connu, mais certains ne s’y sont pas trompés. Ainsi, alors qu’elle sent Rodin proche de la fin, sa secrétaire, Marcelle Tirel, vient soupirer auprès de lui en disant que lorsqu’il aura disparu, la sculpture sera dépeuplée. Rodin la coupe pour affirmer : « Quand je serai mort, Desbois sera le plus grand sculpteur. » Marcelle Tirel insiste, proposant d’autres noms, tel celui de Bartholomé, mais Rodin ne veut pas démordre de son choix.

Le musée Jules-Desbois : une belle initiative associative

Jules Desbois n’a pas de descendant pour s’occuper de sa postérité. Après la Seconde Guerre mondiale, il n’est guère plus connu qu’à Parçay-les-Pins. Cependant, bizarrement, on s’acharne localement à défendre sa mémoire. En 1951, on célèbre son centenaire. En 1979, une association


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Juin 2020 – Causeur #80

Article extrait du Magazine Causeur




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est écrivain. Dernier ouvrage paru : Précipitation en milieu acide (L'éditeur, 2013).

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