La virilité occidentale est en berne. D’un côté, des femmes commencent à se lasser des hommes trop « déconstruits ». De l’autre, les mâles, désorientés par une société devenue punitive, cherchent ailleurs une forme de spontanéité perdue. Attention: l’histoire ne fait jamais de cadeau aux civilisations qui se détestent elles-mêmes.
Depuis plusieurs décennies, le monde occidental — et particulièrement l’Europe — a engagé un processus profond de remise en question de son histoire, de ses privilèges, de ses structures patriarcales et coloniales. Dans ce grand mouvement de déconstruction, l’homme blanc hétérosexuel est souvent désigné comme figure centrale d’un système oppressif, cumulant les tares : sexisme, racisme, domination sociale, voire impérialisme culturel.
Cette prise de conscience, dans ses intentions les plus nobles, visait à rééquilibrer les rapports entre les sexes et les cultures. Mais elle a rapidement glissé, dans certains discours et pratiques, vers une forme d’auto-culpabilisation obsessionnelle, où le simple fait d’être un homme blanc est devenu suspect. Ainsi, le mâle occidental est sommé d’expier, de se taire, de se déconstruire — parfois jusqu’à l’effacement.
Le contraste frappant avec d’autres masculinités plus affirmées
Ce qui interroge dans cette dynamique, c’est le contraste criant avec la tolérance, voire la complaisance, dont bénéficient d’autres formes de masculinité, souvent issues de cultures non occidentales, et pourtant bien plus patriarcales dans
