Didier Desrimais a récemment dénoncé les délires wokes, antispécisme y compris. L’essayiste animaliste David Chauvet lui répond.
Dans sa récente chronique pour Causeur évoquant le livre de Jean-François Braunstein La philosophie devenue folle, Didier Desrimais affirme ou à tout le moins laisse entendre que l’antispécisme est une forme de wokisme[1]. Disons-le clairement : cette affirmation n’a aucun fondement, mais Didier Desrimais et Jean-François Braunstein ont tout à fait raison de s’interroger sur les dérives passées et futures de l’antispécisme, comme de toute autre idéologie.
On peut très bien exécrer le wokisme et être antispéciste, si on définit l’antispécisme comme le fait de ne pas porter atteintes aux intérêts fondamentaux des animaux au seul critère qu’ils appartiennent à une autre espèce – je dis bien « intérêts des animaux », ce qui signifie qu’ils sont sensibles et doués de conscience. Chacun comprend qu’il y a une différence entre un moucheron et un cheval, oserai-je croire, et on ne rejettera pas la protection due à ce dernier
