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Crocus City Hall: l’Etat islamique frappe en Russie

Qui est le groupe Khorasan, suspecté d’être derrière l’attaque ?


Crocus City Hall: l’Etat islamique frappe en Russie
Le toit calciné du bâtiment où a eu lieu la tuerie, au lendemain de l'attaque, Krasnogorsk, 23 mars 2024 © Vyacheslav Prokofyev/TASS/Sipa USA/SIPA

Un deuil national a été observé hier dimanche, au surlendemain de l’attentat revendiqué par l’Etat islamique qui a fait au moins 137 morts dans une salle de concert de la banlieue de Moscou. Vladimir Poutine a allumé un cierge dans la chapelle de sa résidence de Nono-Ogarevo à cette occasion. Samedi, il s’est exprimé sans mentionner la revendication de l’organisation Etat islamique, et le régime travaille depuis à faire porter des responsabilités sur… l’Ukraine – pour y motiver une augmentation de ses frappes.


Vendredi 22 mars au soir, Moscou connaissait l’un des attentats les plus sanglants de son histoire. A l’heure où ces lignes sont écrites, le bilan humain s’est considérablement alourdi. On décompte ainsi au moins 137 personnes assassinées et 114 blessées causés par cette attaque armée qui a été suivie de l’incendie du Crocus City Hall, salle de concert de la proche banlieue moscovite située à Krasnogork. Le Kremlin a annoncé l’arrestation de quatre des onze terroristes présumés impliqués lors de cette équipée sauvage et meurtrière.

Un attentat revendiqué par l’Etat islamique

Revendiqué par l’Etat islamique, l’attentat de Moscou rappellera à tous les Français les images traumatiques du 13 novembre 2015 au Bataclan. Dès le lendemain, le groupe Etat islamique publiait un communiqué décrivant l’opération : « Elle a été menée par quatre combattants du Califat armés de mitrailleuses, d’un pistolet, de couteaux et de bombes incendiaires ». Les djihadistes ont aussi précisé que l’attentat s’inscrivait dans le contexte plus large de « la guerre faisant rage » entre eux et tous « les pays combattant l’islam ». Visé par les spécialistes comme Wassim Nasr, le groupe Etat islamique au Khorasan est la piste privilégiée par les experts. Il ne s’agit pas d’un groupe mineur puisque l’EI-Khorasan d’origine afghane s’est fait connaître par une importante activité terroriste ces dernières années.

Issu d’une scission au sein des talibans pakistanais, le groupe djihadiste dont le nom fait référence à l’Afghanistan médiéval, qui comprenait alors des pans du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan d’où viennent les quatre premiers terroristes interpellés, sont particulièrement


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Gabriel Robin est journaliste rédacteur en chef des pages société de L'Incorrect et essayiste ("Le Non Du Peuple", éditions du Cerf 2019). Il a été collaborateur politique

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