Andy Warhol, dont la légende veut qu’il ait acheté avec sa première paye de dessinateur publicitaire une centaine de slips Jockey blancs identiques donnait le conseil suivant à ses amis : « Porte toujours des sous-vêtements propres parce que tu ne sais jamais où et quand tu vas mourir ». Un conseil que tout humain un tant soit peu soucieux de sa postérité serait avisé de suivre.
Mais cette sourate warholienne, il ne suffit pas d’en comprendre la lettre, il faut aussi en apprécier l’esprit. Plein de choses peuvent vous arriver au moment où vous vous y attendez le moins. Comme par exemple d’être arrêté et menotté devant des dizaines de caméras pour -si vous vous attendez à lire ci après un truc genre viol de femme de chambre, vous avez perdu- crime contre l’humanité.
C’est ce qui est arrivé cette semaine en Serbie à Goran Hazic, qui a été interpellé ce mercredi à 150 kilomètres de Belgrade. Il était recherché depuis le siècle dernier par Le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie pour 14 chefs d’inculpation, dont les crimes de guerre et le crime contre l’Humanité.
Mon peu de confiance pour la justice en général, et celle des vainqueurs en particulier m’entrainera à n’avoir aucune opinion sur le sérieux ou la fantaisie de ces accusations. En revanche, au vu du T-shirt que portait l’ancien leader des Serbes de Croatie, je pense qu’on aurait pu, plus simplement, l’arrêter pour crime contre le bon goût, même s’il avait, probablement, des sous-vêtements propres…
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