Bonne nouvelle : la dénisphère a perdu. Ou presque. Les mensonges des désinformateurs se retournent contre eux. Les Français, longtemps trompés par le récit officiel et la diabolisation des contradicteurs, constatent les désastres qui les accablent. Les gens ne se laissent plus abuser, pour la plupart, par les dénégationnistes qui récusent les réalités dérangeantes. Le 15 mai, j’avais noté, par hasard, ce rappel à l’ordre anodin de Jean-Jacques Bourdin à son interlocuteur, sur Sud-Radio : « Je ne peux pas vous laisser dire (…) ! ». Or ce leitmotiv, repris par beaucoup de modérateurs de débats, est symbolique d’un abus d’autorité qui ne passe plus. Le scandale suscité, lundi, par le commentaire de Patrick Cohen sur France 5, à propos du drame de Crépol (Drôme) illustre l’irritation croissante d’une opinion qui sait débusquer désormais les mécanismes du bidouillage des faits. Cohen, reprenant la seule version des agresseurs de Thomas Perotto, a laissé voir son biais idéologique visant à faire de cette attaque de jeunes maghrébins contre un bal rural une banale affaire de bagarre entre jeunes. Pareillement, les alertes relancées ces jours-ci par la gauche sur une menace de l’ultra-droite, forte de 3000 militants largement infiltrés par la police, servent à détourner les regards sur l’état d’insurrection des cités et sur l’infiltration de l’islam politique dans les rouages de la société. Quand Eric Dupond-Moretti, mardi, accuse le RN de vouloir « opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche, à la France des cités, des Mohamed, des Mouloud et des Rachid », le Garde des Sceaux recycle un vieux manichéisme qui jette un voile pudique sur le laxisme de sa Justice face aux « quartiers fragiles » (dixit le préfet de la Drôme).
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Les prestidigitateurs et autres « Darmajax », professionnels de la disparition des choses, ne peuvent rien contre l’entêtement des faits. Mardi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir dissoudre trois mouvements identitaires, dont la Division Martel, groupuscule de 80 « zozos » (Marion Maréchal, ce mercredi sur RTL) qui ont tenté de manifester samedi dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, d’où venaient les agresseurs de Crépol. En condamnant des interpellés à de la prison ferme (jusqu’à dix mois, avec mandats de dépôt), la justice a eu la main plus lourde que pour les agresseurs des forces de l’ordre à Saine-Soline, qui ont eu droit au sursis (nous reviendrons demain sur le procès des émeutiers de Sainte Soline dans les colonnes de Causeur NDLR). Mais qu’attend Darmanin pour interdire les Frères musulmans et leurs avatars qui se cachent sous des associations banalisées ? Ce sont ces islamistes laissés en paix qui ont déclaré la guerre à la France et à l’Occident.
Mais, pour le gouvernement et ses perroquets à cartes de presse, les ennemis sont ceux qui protestent contre le sort des Français oubliés, victimes de la préférence immigrée. Défendre la mémoire de Thomas n’est pas loin, pour certains falsificateurs, de relever d’une accusation en nazisme.
Quand Bernard Tapie avait été agressé à son domicile de Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), en avril 2021, il avait raconté son dialogue avec ses cambrioleurs (trois Africains, un Maghrébin) :
« -Comment pouvez-vous me faire ça à moi, qui vous ai toujours défendus !
– Ta gueule ! C’est fini tout ça ! ».
Oui, fini tout ça !
Retrouvez « Remis en liberté », les carnets d’Ivan Rioufol, dans le magazine Causeur, en kiosques mercredi 6 décembre. Retrouvez les dernières interventions de notre chroniqueur, sur CNews, ici ⋅ |
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