La pandémie a permis à la médecine de triompher du politique et de défendre jusqu’à l’absurde la sécurité sanitaire, tandis que beaucoup de nos concitoyens se sont découverts une passion pour l’interdit et la contrainte.
La France et le monde ont été frappés par une épidémie qui a bien peu à voir avec la grippe espagnole d’après 1914, qui a tué 2,5 à 5 % de l’humanité (dont mes deux grand-tantes et leurs deux bébés), en priorité des enfants et des jeunes. À ce jour, le Covid-19 a tué 4 millions de personnes, soit 0,05 % de l’humanité, essentiellement des vieillards. Que n’aurait-on dit et fait si 100 à 200 millions de jeunes étaient morts depuis un an, peut-être pas grand-chose de plus ? De sorte que c’est moins la maladie qui intéresse le commun des mortels, que l’on ne saurait confondre avec les scientifiques et les professionnels – même si tout le monde croit l’être un peu devenu en un an et demi –, que les usages qu’en ont fait les médias et les responsables politiques mondiaux. Dans nombre de dictatures et de régimes autoritaires, la pandémie a été reçue comme une bénédiction pour régler

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