Outre-Pyrénées, les spectacles taurins sont sous le feu des critiques. La gauche radicale veut les interdire, les antispécistes veulent les éradiquer et les régions séparatistes qui voient en eux le symbole du pouvoir madrilène veulent les proscrire.
Des temps difficiles pour la tauromachie
Arènes de Las Ventas, Madrid, 2 mai 2021. À l’occasion de la fête régionale madrilène, qui commémore le soulèvement de la population locale contre la Grande Armée et le début de la « guerre d’indépendance » espagnole contre Napoléon Bonaparte, une corrida regroupant de grands noms de la lidia[1](El Juli, Paco Ureña, José Maria Manzanares) est organisée dans ce haut lieu des traditions taurines. Depuis plus d’un an, ces dernières souffrent, comme la quasi-totalité des manifestations publiques, de l’annulation partielle ou totale des spectacles, que ce soit dans des espaces clos ou à l’air libre. Même dans la Communauté de Madrid (où bars, restaurants, salles de sport, musées et autres établissements accueillant des visiteurs sont restés ouverts depuis juin 2020, grâce à la volonté de la présidente régionale, Isabel Díaz Ayuso), il s’agit d’un petit événement contraint par des restrictions particulières – notamment une jauge de remplissage.
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La pandémie a porté un coup économique rude à un secteur vaste, qui comporte non seulement les arènes mais aussi l’élevage de taureaux de combat et bien d’autres activités
