De quel oeil Charles Baudelaire aurait-il regardé le milieu politique contemporain?
L’Elysée est un temple où de mouvants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
Jupiter traverse audits et symboles
Qu’il observe avec un regard édifié.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse, profonde nullité,
Vaste comme l’ennui, les rapports et Arte,
Cayeux, Véran, Kohler, le fisc se répondent.
Il est des refrains faits comme des airs d’enfants,
Clairs comme du chinois, trouvères, nobles pairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant cette expansion des choses infinis,
Comme borne morne, le pouvoir et l’argent,
Qui chantent les transports, du mépris et du cens.
(D’après Charles Baudelaire)
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