Les transports en commun étant potentiellement des vecteurs de transmission du coronavirus, les Français privilégient encore plus le transport individuel et avant tout la voiture. C’est ce que montre un nouveau sondage réalisé il y a quelques jours. Pas moins de 77% des personnes interrogées comptent prendre une voiture pour leurs déplacements dans les prochaines semaines et les prochains mois. Ne le dites pas à Anne Hidalgo !
N’en déplaise à la maire de Paris, et aux autres adversaires de la voiture individuelle, l’épidémie de coronavirus l’a rendu plus indispensable encore. Les promoteurs des mobilités collectives, qui considèrent que la propriété privée des véhicules est une aberration écologique et économique, vont connaître un difficile retour à la réalité. Au lieu de se débarrasser de voitures coûteuses, polluantes et encombrantes et de privilégier les transports publics, le covoiturage, la location et le partage, le réflexe de préservation avec l’épidémie conduit à moins se déplacer, mais quand il le faut à privilégier un cocon protecteur bien à soi.
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La France des métropoles ne doit pas commettre deux fois la même erreur et accabler à nouveau les automobilistes. La stigmatisation de la voiture a donné naissance, pour partie au moins, au mouvement des gilets jaunes. Il ne faudrait pas à nouveau ignorer la population qui vit dans les petites villes, les zones périurbaines et les campagnes et ne peut pas se passer d’une voiture pour vivre. Il y a un peu moins de deux ans, la limitation de vitesse à 80 kilomètres / heure sur les routes secondaires et l’augmentation de la taxe carbone sur les carburants avaient été comprises comme une ponction fiscale supplémentaire et une stigmatisation infligées à la France périphérique par la France des métropoles. Chasser les véhicules des agglomérations sous des prétextes douteux, notamment en affirmant que la pollution transporte le virus, est socialement, économiquement et politiquement dangereux.
77% des Français comptent privilégier la voiture
Car les premières conséquences incontestables de l’épidémie sont que les transports en communs sont devenus un repoussoir, étant des vecteurs importants de transmission du virus, et que les grandes villes sont aujourd’hui beaucoup moins attractives, le mot est faible. Tout cela va se traduire logiquement par moins de déplacements et un usage plus important des moyens de transports individuels et plus particulièrement de l’automobile. Cette dernière est non seulement perçue comme sécurisante, mais aussi comme le moyen de retrouver une liberté de mouvement brutalement supprimée par le confinement.
Un sondage réalisé il y a quelques jours pour la start-up Virtuo, spécialisée dans la location de voitures, auprès de 1.435 personnes de 18 à 65 ans, le démontre amplement. Ainsi, 77% des Français comptent…
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