Apportez votre plateau repas ! Avec la pandémie de Covid, l’aviation civile est entrée dans l’ère du sans contact et du self-service qui permettra au voyageur de limiter les risques d’infection. De quoi nous faire préférer le train.
Avions cloués au sol, Orly fermé, frontières closes, n’en jetez plus !
Hâtons-nous de goûter le calme qui règne au-dessus des villes libérées du trafic aérien, la parenthèse d’un monde sans kérosène pourrait se refermer bien vite. Symbole suprême de la mondialisation, le transport aérien s’est vu mourir avec « la » Covid-19 [tooltips content= »En changeant de genre, avez-vous remarqué comme la maladie fait moins peur : le sida, la grippe, pas pareil, non ? »](1)[/tooltips]. Les chiffres donnent la température du patient : une baisse globale du trafic de 95%, une estimation des pertes cumulées des compagnies aériennes de 273 milliards de dollars, soit la moitié du plan de relance européen ! Certaines ont déjà coulé – Virgin Australia, Latam, Avianca –, d’autres vont le faire prochainement ou licencier massivement pour tenter de s’en sortir. British Airways va ainsi se séparer de 12 000 personnes, tandis que, plus modestement, l’aéroport de Billund au Danemark (celui de « Legoland ») va supprimer 250 postes, soit quand même 45% de ses effectifs. On estime en réalité que 30% des 400 000 employés du secteur en Europe sont menacés à l’occasion de la vaste restructuration initiée par le hara-kiri du confinement mondial.
A lire aussi: « Je ne crois pas à un effondrement durable du trafic aérien »
Le cataclysme touche particulièrement
