Il y a peut-être encore un espoir d’unir les deux Corées…
Les Jeux olympiques de Pyeongchang devaient sceller le réchauffement des relations entre les deux Corées, séparées par un mur physique et psychologique de 250 kilomètres de long et de 4 kilomètres de large. Las, les plaies de la guerre fratricide de 1950-1953, où deux millions d’individus perdirent la vie, peinent à se refermer. L’équipe féminine de hockey sur glace coréenne, composée de joueuses des deux nationalités, ne sera rien de plus qu’un symbole. Car une éventuelle réunification n’est pas plus souhaitée que souhaitable. Pour Séoul, un scénario à l’allemande signerait son arrêt de mort économique. Quant aux évadés nord-coréens, bien souvent traumatisés par la brutalité de leur régime, ils ont du mal à s’adapter à la démocratie moderne.
Au Nord, c’était les Choson…
Malgré tout, reste un point commun aux Coréens : la détestation de l’ennemi héréditaire japonais. Au nord comme au sud de la péninsule extrême-orientale, un héros fait même l’unanimité : Yi Sun-sin, amiral du XVIe siècle issu de la dynastie Choson, laquelle régna sur la Corée de 1392 à l’invasion nippone de 1910. Yi Sun-sin se battit victorieusement sur deux fronts, contre la Chine et le Japon.
De quoi remonter le moral et la fierté d’un peuple traditionnellement humilié par Tokyo, notamment durant les 35 longues années d’occupation japonaise au siècle dernier. Non seulement les tyrans nippons y ont abusé des femmes autochtones qu’ils prostituaient de force, mais ils ont en prime soumis les Coréens à des expériences médicales préfigurant les travaux du docteur Mengele. Au vu de tout ce passif, lorsque Kim Jong-un menace le Japon avec ses missiles nucléaires, peu de Sud-Coréens versent une larme. Et qui sait, peut-être le satrape du Nord se rêve-t-il dynaste Choson…
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