L’Air était tout en feu, le troisième roman de Camille Pascal, évoque la décadence baroque de la Régence et raconte une conspiration destinée – comme tant d’autres – à échouer.
À la régence de Philippe d’Orléans – neveu de Louis XIV qui a assuré le pouvoir pendant la minorité de Louis XV de 1715 à 1723 – s’attachent de nombreux clichés : la débauche, la légèreté, la corruption, les soupers du palais royal, les fêtes de Watteau, les marivaudages, le papier monnaie de John Law, le style léger et délicat de Germain Boffrand, le persiflage de Saint-Simon, l’impiété de l’abbé Dubois et la neurasthénie d’un régent que l’intelligence aurait rendu indifférent à tout… Ces images d’Epinal sont aussi cinématographiques et doivent beaucoup au succès du film de Bertrand Tavernier, Que la fête commence. Roman historique, L’air était tout en feu de Camille Pascal raconte une conjuration destinée à démettre le régent Philippe d’Orléans au profit du Parlement de Paris, du clan des bâtards légitimés de Louis XIV et de la couronne d’Espagne gagnée par le petit-fils de louis XIV, Philippe V.
Le récit s’amorce sur une image qui sera hélas familière au lecteur : un incendie prend au petit pont de l’île de la Cité et menace Notre-Dame – récit du célèbre brasier de 1718 qui a manqué d’enflammer le centre de Paris. L’occasion pour l’auteur d’un tour panoramique et descriptif de la capitale. Comme Vigny dans Cinq-Mars qui s’attardait
