Avec plus de 33% pour Hollande et cinq points de moins pour Sarkozy, on ne peut pas dire que le secrétaire général de l’UMP, et maire de la ville depuis 1995, ait obtenu des résultats particulièrement brillants. Son équation personnelle n’a pas pesé bien lourd.
Il est vrai que Jean-François Copé a préféré la jouer, au cours de cette campagne, profil très bas en espérant sans trop le dire qu’une défaite de Sarkozy lui ouvrirait les portes de 2017. C’est pour cela qu’il s’est beaucoup plus occupé de fliquer plus ou moins ses petits camarades qui désireraient lui ravir le parti.
Petits camarades qui au demeurant n’ont guère mieux fait que lui à domicile. Son principal rival, Xavier Bertrand, ministre de la Santé a vu les « courbes s’inverser » selon l’expression à la mode en cette élection présidentielle. Le problème, c’est que les courbes se sont inversées dans le mauvais sens par rapport à 2007 et que François Hollande met cinq points dans la vue au sortant.
Quant à Nathalie Kosciusko-Morizet quand elle ne passe pas son temps à être réprimandée par Patrick Buisson pour gaucho-gaullisme, elle a juste le temps de rentrer dans sa mairie de Longjumeau le soir du 22 avril pour constater que chez elle aussi, Hollande faisait sept points de mieux que Sarkozy.
On pourrait également vous parler de Juppé à Bordeaux, mais lui, les volées de bois vert reçues sur son terrain bordelais, ça a toujours été une de ses spécialités.
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