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COP28 et baisse du prix du baril: la très mauvaise semaine de l’Opep+

En partenariat avec la revue « Transitions et Energies »


COP28 et baisse du prix du baril: la très mauvaise semaine de l’Opep+
Le secrétaire exécutif de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Simon Stiell, et le sultan al-Jaber, Dubaï, 13 décembre 2023 © Kamran Jebreili/AP/SIPA

Comme d’habitude le grand Barnum de la COP, 28ème édition, se sera conclu par un suspense… insoutenable sur la rédaction d’un communiqué final forcément « historique ». Une déclaration d’intention qui de toute façon a fait, comme d’habitude également, de nombreux mécontents du côté des ONG omniprésentes comme des médias.


Pas moins de 88 000 participants se seront rendus en avion pour cela au cœur du Golfe Persique… Et il y en aura au moins autant dans un an en Azerbaïdjan. La COP de Dubaï aura tout de même vu se matérialiser les limites du puissant cartel élargi des pays producteurs de pétrole, l’Opep+. Il a dû en quelque sorte acter un suicide économique programmé avec la reconnaissance de la nécessité de la transition hors des énergies fossiles et a vu dans le même temps sa stratégie de contrôle du marché pétrolier par la raréfaction de l’offre échouer. Les prix du baril sont tombés à leur plus bas niveau depuis six mois et ont baissé de plus de 20% en trois mois !

Le cartel pétrolier élargi Opep+, qui regroupe les 13 pays de l’Opep historique (Organisation des pays exportateurs de pétrole) menés par l’Arabie Saoudite et leurs dix alliés menés par la Russie, vient de connaître une semaine difficile. Sous pression à la COP28, les pays du cartel ont dû finalement admettre que le monde allait devoir se passer des hydrocarbures. Et dans le même temps, leur tentative de contrôle du marché pétrolier par la raréfaction de l’offre, qui a réussi pendant quelques mois, a finalement échoué et les cours du baril sont tombés à leur plus bas niveau depuis six mois.

Suicide économique programmé et annoncé

Le communiqué final d’une COP n’a, contrairement à ce que veulent faire croire les très nombreux participants à ce Barnum devenu annuel et bon nombre de médias, qu’une portée limitée. Ce n’est qu’une déclaration d’intention qui, il est vrai, à défaut d’être contraignante a tout de même un impact symbolique. Et l’Opep+ a ainsi dû en quelque sorte accepter publiquement d’annoncer un suicide économique, à savoir la transition programmée vers la fin des hydrocarbures. C’est tout de même une réelle défaite pour une organisation dont la seule vocation est de défendre les intérêts et les recettes des pays producteurs de pétrole.

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Le texte final appelle ainsi à « transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». Le terme exact anglais employé est celui de « transitioning away ». Il n’est plus question de « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon, pour ménager les susceptibilités, mais cela revient au même. À ce jour, seule la « réduction » de consommation du charbon avait été actée lors de la COP26 à Glasgow, mais le pétrole et le gaz n’étaient alors même pas mentionnés.

Des records cette année de consommation dans le monde de charbon et de pétrole

Le plus étonnant est que les uns et les autres, à commencer par la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, aient été surpris et se soient même offusqués des réticences des pays de l’Opep+ à signer un texte qui annonce la fin du modèle économique qui a fait leur prospérité et leur puissance… Les pays de l’Opep, à commencer par l’Arabie Saoudite, dépendent presque exclusivement des recettes de leurs exportations de pétrole et de gaz pour alimenter leurs budgets. Ils ne sont pas prêts d’y renoncer… Et de toute façon, le reste du monde n’est pas prêt non plus à renoncer à leur en acheter.

Entre les engagements, les déclarations solennelles et la réalité, il y a une …

Lire la fin de l’article sur le site de la revue Transitions & Energies


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