Tout ce que notre pays compte de sommités intellectuelles ou de célébrités trouve urgent de faire savoir au bon peuple que c’est très mal de voter RN.
À partir du moment où son choix politique est fait pour le 30 juin et le 7 juillet, on a tout loisir pour questionner la périphérie de la campagne des élections législatives. Parce que, contrairement à ce que croient certains, la démocratie ne consiste pas seulement à avoir le droit formel de s’exprimer, dans une égalité médiatique apparente, mais devrait profondément assurer, jusqu’au jour du scrutin, un équilibre tant officiel qu’officieux, aussi bien réglementé que spontané. On en est loin. Certes, par rapport au second tour de l’élection présidentielle ayant opposé Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen, qui a été, de mon point de vue, un vrai scandale républicain, le climat d’aujourd’hui est beaucoup moins choquant. Je me sens d’autant plus libre pour interroger les distorsions actuelles que je suis persuadé qu’un rouleau compresseur trop ostentatoirement hostile contribue au succès de la cause adverse. À moins d’un revirement absolu, il me semble que c’est ce qui se déroule avec le RN, loin devant Renaissance et plus modérément devant le Nouveau Front Populaire (NFP) qui sauve les meubles
