Hier, un individu s’est précipité sur moi. Puis, profitant de la fermeture automatique des portes (je me trouvais sur la ligne 13) il s’est enfui avec mon iPhone 3GS.
Fidèle à mon maître Sénèque, je vois deux raisons de me réjouir de cet incident. La première est que le vol est survenu un jour où je disposais justement de temps devant moi, ce qui m’a permis de remplir tranquillement ma déclaration au commissariat le plus proche. La seconde est relative au concept de culpabilité.
Pour les individus qui, comme moi, ont l’habitude de tout perdre, se faire voler un téléphone portable a quelque chose de rassurant. Combien de fois aurais-je pu l’égarer, et par conséquent, m’en vouloir ? ai-je pensé en rentrant à la maison.
Une fois assis sur mon canapé, comme je caressais mon chat, je me suis souvenu de la publicité : « Si vous n’avez pas d’iPhone, eh bien, vous n’avez pas d’iPhone ». Un slogan plus juste serait : « Si vous avez un iPhone, eh bien, vous n’avez plus d’iPhone ».
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