La chaîne pour enfants Nickelodeon s’est encore illustrée. Aux États-Unis, des parents dénoncent un inquiétant lavage de cerveau.
Vous avez peut-être déjà entendu parler des concepts – plus ou moins pertinents – de racisme systémique, de racisme d’État, ou encore du racisme intériorisé. Vous allez bientôt entendre dénoncer un tout nouveau racisme : le racisme environnemental. De quoi s’agit-il ?
Pour le Earth Day, la Journée de la Terre, célébrée aux États-Unis le 22 avril, Nickelodeon, la chaîne de télévision américaine destinée aux enfants, a diffusé une émission spéciale d’une heure intitulée : Nick News : Kids and the Impact of Climate Change. Pouvant se traduire par « les enfants et les effets du changement climatique », le programme présenté par Jamie Yuccas, correspondante de CBS News, comptait la participation de John Kerry, ancien candidat présidentiel en 2004, et envoyé spécial du président Joe Biden pour le climat. Sur le compte Twitter de la chaîne, comptabilisant près de 4 millions d’abonnés, un extrait de cette émission spéciale a été publié avec la légende suivante : « Apprenez la signification du racisme environnemental »…
Un nouveau concept fumeux de la justice sociale
La vidéo de sept minutes commence par citer des exemples de pollutions en Amérique : la multiplication des cas de cancers en Louisiane à cause de la proximité d’une raffinerie, la mauvaise qualité de l’air respiré par les habitants du Bronx, où 20% des enfants auraient développé de l’asthme.
« Qu’est-ce que ces villes ont en commun ? » demande l’animatrice. Pardi, « elles sont toutes des exemples de racisme environnemental », répond-elle, avant d’expliquer que cela était une « forme de racisme systémique où les communautés minoritaires et celles à faible revenu sont entourées de dangers pour la santé parce qu’elles vivent près des égouts, des mines, des décharges, des centrales électriques et des grandes routes. »
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L’extrait est ponctué de témoignages de femmes issues de la diversité qui affirment subir le racisme environnemental. Fiona, l’une d’elles, ancienne habitante de la ville de Duplin, en Caroline du nord, région connue pour être l’une des plus importantes dans la production de porc, raconte l’enfer d’avoir vécu dans une zone spécialisée dans l’élevage porcin ; « l’air était certains jours si irrespirable que nous devions rester calfeutrés à l’intérieur de la maison », confie la jeune femme. En fin de vidéo, la militante Greta Thunberg apparaît brièvement proclamant : « Le changement arrive que vous le souhaitiez ou non. » Sur son compte Instagram officiel, Nickelodeon a publié une définition de ce fameux racisme environnemental. La voici : « une forme de racisme systémique lorsque de grandes entreprises s’installent dans des communautés à faibles revenus et minoritaires et que leurs eaux usées, décharges, mines, centrales électriques ou autoroutes entourent ces quartiers défavorisés. »
Se pourrait-il donc, que les entreprises, à l’instar des gens à faibles revenus, s’installent là où les loyers sont les moins chers ? Quelle grande découverte !
Des réactions vives
L’émission est très vite fustigée en ligne. De nombreux parents ont commenté et condamné cette démarche, la qualifiant de « propagande » destinée à « endoctriner » les enfants. Parmi ces commentaires, sur Twitter, une internaute incrimine les démocrates : « Parlons du racisme environnemental qui touche le sud du Bronx, d’accord ? Saviez-vous que les démocrates de New-York sont ceux qui ont fermé Indian Point, qui a fourni de l’énergie sans carbone et sans pollution à NYC pendant 60 ans ? Pour être remplacé par des combustibles fossiles. »
Un autre internaute a souligné que cela n’avait rien à voir avec le racisme, rappelant que « la plupart des infrastructures peu attrayantes étaient entourées de logements moins chers qui attirent les personnes à faibles revenus. Et dans certains cas, ces personnes sont des minorités. Mais pour info, 14 millions de blancs américains vivent dans la pauvreté contre 8 millions de noirs. » Les réactions furent si massivement négatives que Nickelodeon a dû désactiver les commentaires sur Twitter, ainsi que sur sa chaîne YouTube qui compte plus de neuf millions d’abonnés.
L’origine du concept
Si Nickelodeon a évoqué le concept de « racisme environnemental », elle n’en est pas à l’origine. Celui-ci puiserait ses racines dans le domaine des sciences de l’environnement, plus exactement le champ de la « justice environnementale », qui s’affaire à démontrer que les minorités raciales sont disproportionnellement exposées aux risques climatiques.
En 1987, une étude considérée comme fondatrice a expliqué comment les communautés avec un fort pourcentage de Noirs ou d’hispaniques avaient plus de risques d’avoir sur leur territoire un ou plusieurs sites de déchets toxiques. Les travaux sur le sujet se sont succédé depuis. Et les études sur l’environnement et le climat ont peu à peu été noyautées par ce filtre racialiste…
Nickelodéon, une chaîne très très woke
Ce n’est pas la première fois que la chaîne est ciblée par ce genre de critiques. En juin 2020, en pleines manifestations Black Lives Matter, pour rendre hommage à George Floyd, Nickelodeon avait interrompu tous les programmes, laissant un fond noir et des bruits de respiration pendant huit minutes et 46 secondes. L’initiative visait à montrer le soutien de la chaîne pour « la justice, l’égalité et les droits de l’homme. » L’initiative fut critiquée et jugée impropre pour les enfants, certains n’hésitant pas à la qualifier « d’anxiogène. »
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Le mois dernier, la chaîne avait encore fait parler d’elle ; trois épisodes de Bob l’éponge, jugés inappropriés pour les enfants, ont été retirés des plateformes de streaming. La raison avancée est que ceux-ci seraient inadaptés à un public enfant, avec des thématiques anxiogènes ou jugées trop mature par le diffuseur. Et pour cause, dans l’un des épisodes, les personnages impliqués dans un raid de culottes, entrent par effraction dans la maison d’une femme pour lui voler ses sous-vêtements. Pour certains, cela frôlerait et encouragerait la « culture du viol ». Dans un autre épisode, un inspecteur de santé découvre un cas de grippe des mollusques dans le restaurant de M. Krab, provoquant la mise en quarantaine du restaurant, des clients et des employés. L’épisode rappellerait trop la situation actuelle selon les responsables de la chaîne. Pour revenir à la notion de « racisme environnemental », puisque fatalement tous concepts progressistes traversent l’Atlantique avec un léger décalage chronologique, attendez-vous à ce que celui-ci débarque bientôt en France. D’ailleurs, plus belle la vie: Nickelodeon propose déjà une déclinaison française sur le câble.
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