Dans les campagnes électorales, tous les candidats cherchent des soutiens de marque pour profiter de leur prestige. Or, certains soutiens s’avèrent encombrants et les candidats s’en passeraient volontiers. C’est le cas du soutien apporté par Roland Dumas à François Hollande pendant les primaires socialistes ou du vote ostentatoire de DSK pour Martine Aubry. De peur de se faire traiter de tous les noms par Jean-Luc, on ne vous parlera même pas de la pittoresque consigne de vote Mélenchon donnée par Carlos depuis la Santé.
En face, le soi-disant pas encore candidat Nicolas Sarkozy bénéficie déjà, lui aussi, d’un soutien aussi surprenant qu’encombrant : Condoleeza Rice… Dans le deuxième volume de ses mémoires l’ancienne secrétaire d’Etat de George W. Bush ne tarit pas d’éloges sur Nicolas Sarkozy. « Chaque fois que j’ai rencontré Sarkozy, raconte-t-elle, il m’a accueilli en disant “j’adore cette femme”. Ce n’était pas une remarque personnelle, on était tout simplement d’accord sur presque tout. »
Hélas, la suite de la phrase risque d’être plus problématique pour lui. « Je ne pouvais pas ne pas penser, continue Madame Rice, à quel point il aurait été différent de traiter le dossier Saddam Hussein avec Sarkozy au lieu de Chirac à l’Elysée et Angela Merkel à la place de Gerhard Schroeder à Berlin.»
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