Félicitée aux quatre coins de l’Europe pour sa victoire à l’Eurovision, Conchita est déjà ringarde. C’est probablement au nom du même sacro-saint droit à la tolérance évoquée sans mesure, que l’académie de Nantes s’illustre avec une campagne de communication putassière.
Aujourd’hui, les lycéens (dont ce serait l’idée) et les« encadrants » (sic) de l’académie, indépendamment de leur sexe (biologique ou autre, selon la formule consacrée) sont invités à se rendre en cours vêtus d’une jupe pour « lutter contre le sexisme ». Cet énième happening au goût douteux provoque évidemment l’indignation dans les rangs de la-Manif pour tous, Christine Boutin en première ligne sur Twitter (« Et ça continue ! » déclare-t-elle simplement) contribue à faire parler d’une initiative aussi insignifiante que grotesque.
On est certes en droit de se demander si le fait d’obliger le professeur de mathématiques à porter des jarretières et le proviseur à se maquiller représente une réelle avancée vers l’égalité des sexes. Mais ce travestissement n’en demeure pas moins une triste pitrerie, plus proche d’Halloween que des joies du mardi gras. Cette pochade ne devrait pas provoquer la réaction pavlovienne des professeurs de l’indignation, qui ne se recrutent pas qu’à gauche.
L’occasion était trop belle de fustiger les agents de la pensée du « gender » ultra-influents dans le milieu scolaire, et leur rêve de liquider l’altérité et la différence des sexes en confondant égalité et indifférenciation.
Qu’à cela ne tienne, Christine Boutin et ses amis peuvent se rassurer, il n’est pour le moment pas question de faire de cette journée de la jupe une fête nationale.
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