À l’exception de grèves à la SNCF, évidemment décidées aux dates les plus sadiques possibles, la chienlit, criante lors du discours de politique générale de Mme Borne à l’Assemblée, ne s’observe heureusement pas ailleurs dans le pays. L’attitude déplorable, et finalement peu commentée, des députés d’extrême gauche, n’est pas rattrapée par les propos peu amènes de l’exécutif. Les compromis politiques seront difficiles à obtenir.
On peut dire que cela a commencé après le second tour des élections législatives. Le sentiment majoritaire dans le pays que malgré la majorité relative de Renaissance rien n’avait vraiment changé en politique, pour le gouvernement comme pour la pratique présidentielle, et que l’éloge du compromis n’était que l’obligation de faire, contre mauvaise fortune, bon cœur apparent. Les idées succédanés des chagrins, avait écrit Marcel Proust.
À lire aussi, Benoit Rayski: Elisabeth Borne est très, très sélective!
Mais, en considérant ce qui se passe à l’Assemblée nationale, ce haut lieu de la vie démocratique, quel terrifiant constat on est conduit à faire. Un mélange de grossièreté et de puérilité.
Le niveau baisse
Le refus de serrer la main de tel ou tel député RN quand on est un jeune homme non éduqué peut apparaître comme une peccadille.

