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Comme une chanson populaire


Comme une chanson populaire
Des ministres dissipés.
Des ministres dissipés.
Des ministres dissipés.

Dans le risible effondrement médiatique du lip dub de l’UMP, pas moins de onze ministres auront rabaissé la République au niveau d’une entreprise de com’ qui s’amuse dans un clip de fin d’année avant le pot avec les cacahuètes et le mousseux. Le style c’est l’homme, disait Buffon et tout montage renvoie à une métaphysique, complétait Godard. On voit assez, au delà du ridicule, l’imaginaire de ces gens. On est jeune, on commence par monter dans un TGV en seconde, mais à l’intérieur on se retrouve dans une voiture de première. Comment ne pas voir une métaphore inconsciente de ce que fut la campagne de Nicolas Sarlozy : je suis pour le peuple laborieux, je les accompagne jusqu’à la portière mais moi je vais voyager, au bout du compte, avec les lecteurs des cahiers saumons du Figaro.

Il faut rire pour ne pas pleurer devant cette nullité démagogique, l’érotisme inconscient mais ô combien révélateur des jeunes UMP à l’initiative de ce clip atterrant, qui pourrait bien marquer une date historique (sauf pour les futures terminales S, évidemment) dans l’auto-dévoilement de la vraie nature du parti au pouvoir.

À 1′ 28 » très précisément, une jeune fille, sans doute fatiguée de l’Etat-Providence, la Sécurité sociale, le code du travail, l’école gratuite et obligatoire, les grands services publics du transport et de l’énergie, se souvient de Bernard de Mandeville, précurseur trop oublié du libéralisme qui déclara en 1704 : « Les vices privés font les vertus publiques », retire sauvagement son tee-shirt historié sur lequel était marqué « fiers d’être socialistes ». On pourrait espérer voir jaillir une sublime paire de seins, orgueilleux, se balançant harmonieusement au rythme des rails de la grande vitesse ferroviaire qui les emmènent vers un monde meilleur, des seins libérés des contraintes étatiques symbolisées par le soutien-gorge, toujours là dans sa présence oppressive et qui confond assistanat et contrainte, encore une fois comme cette France vieillie, usée et fatiguée par son jacobinisme pointilleux.

Eh bien, non, pas de seins, mais un autre ticheurte, cette fois-ci siglé UMP. Passons sur la frustration du spectateur et interrogeons nous sur la vraie signification du message. Sous le socialisme, l’UMP ? Ou alors, à destination des électeurs de gauche qui votent socialiste de plus en plus rarement depuis sa mue social-libérale : vous avez raison, le vrai visage du socialisme français serait l’UMP.

Admettons que cette jeune fille soit une adepte du comique de répétition. Qu’aurait-on trouvé sous son tee-shirt UMP si elle s’était décidée à le retirer ? Un autre pour le Front National ? Une pub de TF1 ? Un message du genre « Bolloré je t’aime » ?

Mais enfin que de pelures sur cet oignon…

Autre moment très chaud, Valérie Pécresse. Le vent de Seignosse, où eut lieu l’université d’été de l’UMP et où fut tourné ce chef-d’œuvre, a bon goût et est assez coquin, lui, contrairement aux communicants du parti présidentiel. Il découvre, ce vent, hélas trop fugitivement, mais assez haut tout de même, une hanche de la charmante ministre, actuellement tête de liste aux Régionales d’Ile de France.

Espérons simplement que cela ne préfigure pas son futur score à ce scrutin, où d’après les derniers sondages, elle risque fort de se retrouver à poil.

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