Au début c’était le genre d’info qu’on ne publie que dans Ouest-France : le sous-marin nucléaire lance-engins (SNLE) Le Triomphant est rentré à sa base de l’Ile-Longue (Finistère) après avoir heurté un objet immergé alors qu’il était en plongée. Pas très intéressant, effectivement, pour le grand public, surtout après que la Royale a indiqué que l’objet en question était probablement un container. Pour calmer définitivement les inquiétudes, le porte-parole de la Marine nationale a ajouté que « l’incident n’a provoqué aucun blessé dans l’équipage et n’a mis en cause la sécurité nucléaire à aucun moment ». Sauf que dix jours plus tard, on apprend que loin d’être un container, l’objet submergé non identifié avec lequel Le Triomphant était entré en collision était en fait le HMS-Vanguard, sous-marin nucléaire britannique, et que, selon des sources proches de la Royal Navy, une catastrophe a été évitée de justesse… Un accident radioactif ? Ce n’est pas rassurant, mais quand même, on a échappé au pire, c’est-à-dire à l’incident diplomatique avec Gordon Brown. Car, entre nous, qualifier un SNLE, fut-il britannique, de container, c’est-à-dire de grosse boîte de conserve, ce n’est pas très amical, surtout vis-à-vis de frères d’armes de l’Otan…
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