La célèbre marque Coca-Cola, première au niveau mondial pendant des années, montre des signes de faiblesse, rapportés par le New York Times. La boisson fétiche des américains subit la chasse à l’obésité, avec à la tête du bataillon la Première dame des Etats-Unis. Au fitness programme : faire plus de sport et …remplacer les boissons sucrées par de l’eau.
Cela fait 127 ans que la bouteille à l’étiquette rouge a su se sortir des crises mais si ça continue, elle sera bonne pour être jetée à la mer. Le chiffre d’affaire de la compagnie coule doucement mais sûrement dans la zone nord-américaine. Et ce n’est qu’un début.
« Les ministères de santé sont de plus en plus exigeants », remarque le rédacteur en chef du journal Beverage digest. Longtemps perçue comme un produit « traditionnel», la première gorgée de Coca était même un cérémonial familial, un passage obligatoire pour les 6-8 ans, il est aujourd’hui stigmatisé. La lutte contre l’abus de sucre a au moins eu un effet : les mères hésitent à servir la boisson de leur enfance à leurs bambins.
Au rayon soda, Coca n’est pas la seule à subir ce traitement. La bouteille d’à côté, Pepsi, est encore plus absente des caddies américains. Mais la compagnie d’Atlanta a toujours tout misé sur sa boisson, c’est sa faiblesse : 60% de sa production ne résulte que du breuvage pétillant, light ou pas light.
La direction s’est donc racheté une ligne et une vertu. L’année dernière, elle a présenté son « Coca-Cola Life » en Argentine et au Chili. Une boisson à l’étiquette verte, en référence à la recette « écologique », au goût sucré naturel, extrait de plante de stevia, qui a l’avantage d’être 60% moins calorique que le Coca-Cola normal. Même le packaging se veut bio et naturalisant, avec la fameuse bouteille « PlantBottle » entièrement recyclable et constituée de près de 30% de plantes.
C’est peut-être bien la fin du Coca rouge. Et le début d’un mouvement vert. Mais le vote jeune, non négligeable, est loin d’être gagné. Seules les boissons énergisantes telles que Red Bull et Munster sont plébiscitées par cette tranche de la population. Ainsi, si la société historique trinque, ce ne sera pas à la santé des Américains.
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