Claude Guéant, en visite ce dimanche 4 décembre à Alger n’y aura finalement pas eu le plaisir de rencontrer le président Bouteflika. Le ministre de l’Intérieur a rencontré Dahou Ould Kablia, son homologue, et le premier ministre Ahmed Ouyahia, mais les portes du palais d’El Mouradia, résidence officielle du chef d’Etat, lui sont restées fermées. Pourtant, le ministre français de l’Intérieur a bel et bien demandé à rencontrer le chef de l’État algérien, et jusqu’à la dernière minute, son entourage espérait une rencontre. En vain.
Une source gouvernementale algérienne a enfoncé le clou : une telle rencontre «n’était pas au programme». Côté français, on s’interroge sur les raisons de cette décision. S’agirait-il en fait d’une prise de distance de Bouteflika vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, pour éviter même le plus léger soupçon d’interférence algérienne dans la campagne présidentielle française ?
Autre hypothèse : la visite, motivée par deux sujets principaux à savoir l’immigration et la lutte contre le terrorisme, s’est achevée sur un désaccord total. Si sur l’immigration les divergences ne sont pas nouvelles, dans le cas de la lutte contre le terrorisme, de sérieuses divergences opposent les deux pays sur la manière de gérer les problèmes dans le Sahel.
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