Dans Le Consentement, Vanessa Springora raconte sa visite à Cioran qui lui aurait intimé de se soumettre aux caprices de Matzneff. Un épisode invraisemblable.
Un aveu d’abord : après trente-cinq années de critique littéraire au Monde et à peu près autant dans l’édition, j’ai la fâcheuse tendance de survoler les livres que je reçois.
Malgré tout, quand les éditions Grasset m’ont remis le récit de Vanessa Springora, je m’y suis plongé avec un plaisir malsain. Une femme relatait son premier amour à l’âge de 14 ans avec un vieil amant volage, écrivain de surcroît, qui était aussi un de mes amis proches. Qu’allait-elle m’apprendre que je ne susse déjà ?
Et, soudain, en feuilletant ces pages lestées de regrets – mais quel premier amour ne l’est pas ? –, je tombe sur un passage où Vanessa au bord des larmes se confie à Cioran. Cioran qui a
