Avec son désir sérieux et sincère d’un nouveau puritanisme, notre chroniqueur voudrait battre en brèche cette propension à ériger la nudité inutile comme critère décisif et les scènes d’amour hard pour le comble de l’audace et de la création
Personne n’a de leçons à me donner. J’aime autant la beauté que quiconque, la grâce et l’allure des corps, l’allégresse puissante et douce des rapports intimes, la sensualité des gestes, le ravissement face à des êtres dont on est fier qu’ils appartiennent à la même humanité que la nôtre. Mais je refuse que cet univers splendide et émouvant soit de plus en plus dévoyé, instrumentalisé, exhibé dans des œuvres, des films qui jouent sur une curiosité et une vision malsaines plus que sur les authentiques nécessités de l’art. Ce n’est pas au nom de la morale que je dénonce ces dérives, mais à cause de la bassesse et de la dégradation du talent. Ou de son absence. Il est vrai que ce n’est pas le seul procès que, dans
