Les quotas de diversité, sous l’impulsion de France télévisions et du Centre national du cinéma, sont en train d’asphyxier la créativité au cinéma. Il n’y aura bientôt plus que des scénarios écrits en fonction des minorités à représenter. Et le secteur ne comptera plus aucun mâle blanc hétéro dans ses rangs.
Des hommes en trop. Ce n’est pas le titre d’un film, mais la chronique, qui risque bien de devenir ordinaire, de la vie des réalisateurs français. Dans le cadre de la campagne promotionnelle de leur dernier film, Effacer l’historique, les cinéastes Gustave Kerven et Benoît Delépine accordaient un entretien à l’hebdomadaire Marianne. « Un tel film est-il facile à produire ? » leur demande le journaliste. Le film est une comédie, les acteurs sont populaires, nos budgets sont limités, la chose est donc aisée, répond en substance Kerven. Intervient alors Delépine qui, sans crainte, met les pieds dans le plat : « On a quand même failli subir un gros problème puisqu’une chaîne de télévision associée à la production a retiré sa participation quinze jours avant le tournage. — Pour quelles raisons ? interroge le critique. — Parce que nous ne sommes pas des réalisatrices… La chaîne avait des quotas à respecter et on se retrouvait en trop dans le camp des mâles. » Des mâles blancs de plus de 50 ans, aurait pu ajouter le réalisateur, car eussent-ils été noirs, homosexuels et jeunes, le verdict eût changé du tout au tout.
Une chaîne de télévision et des quotas à respecter ? Le doute n’est guère permis. Sans conteste, il s’agit de France Télévisions. En novembre 2018, Delphine Ernotte, la présidente du groupe, annonçait pour 2020 l’instauration de « quotas pour les femmes réalisatrices ». Or, il faut savoir que la « France compte le plus grand nombre de réalisatrices de longs
