Christine Angot récidive en cette rentrée littéraire et rien ne change. Témoignage peut-être, littérature sûrement pas
C’était en 1999. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je découvrais, allongé sur la plage de Dieppe, le roman de Christine Angot, L’Inceste, qui créerait l’événement de la rentrée littéraire 1999. Le soleil de septembre mordait moins que son texte. Ses phrases étaient minimalistes, incisives. Angot cherchait l’efficacité pour un sujet tabou. Elle révélait que son père avait abusé d’elle. Malgré les galets de la plage, je lisais d’une traite sa confession. Angot emportait l’adhésion et oblitérait les douleurs lombaires. Ce n’était pas un roman, ça n’avait pas d’importance. Le roman encaisse les détournements mineurs. Il a le cuir épais. Angot a récidivé avec Une semaine de vacances (2012). L’inceste toujours.
Angot ressert un plat qui a plu
La grande affaire d’Angot. On peut la comprendre. Du reste, elle l’a dit, avec sa diction heurtée, presque hystérique. Elle y reviendra toujours, à « ça ». Elle remet le couvert avec Le Voyage dans l’Est, comme on ressert un plat qui a plu, sans se demander
