Si la Chine inquiète et doit être contenue, nul besoin de céder à l’alarmisme : les signes de son déclin indiquent déjà qu’elle ne sera jamais la puissance mondiale dominante.
C’est un grand peuple d’Extrême-Orient, à la mémoire aussi longue que son histoire est ancienne, parfois agressif avec ses voisins, parfois refermé sur lui-même pendant des siècles. Un pays dont les prouesses économiques et technologiques, tout comme le mode opératoire opaque de ses élites, ne cessent d’inquiéter. Description familière ? C’est pourtant la perception que nous avions du Japon à la fin du siècle dernier : de L’Énigme de la puissance japonaise (1989) à The Coming War With Japan (1991), les best-sellers se multipliaient alors pour annoncer le déclassement de l’Occident et le triomphe du Japon. Une génération plus tard, l’archipel n’a plus qu’une seule ambition : gérer son déclin. Il y a là une leçon pour ceux qui estiment inéluctable l’avènement de la Chine au rang de première puissance mondiale – et n’envisagent de réaction que la soumission ou la guerre. Car, pour paraphraser Mao Zedong, la Chine est en vérité un dragon de papier : ses forces sont limitées, son attrait faible et son déclin déjà engagé.
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