Un petit tour de piste et puis s’en va : le Che vient de refaire le même coup qu’en 2007, avec deux mois de campagne en plus. A la différence près qu’aujourd’hui, il se retire dans une indifférence quasi générale qui sied mal à sa carrure d’homme d’Etat. L’avenir nous dira s’il s’agit une nouvelle fois de négocier quelques miettes de circonscriptions pour ses amis politiques, qui ont la malchance de devoir être élus avec l’étiquette PS.
Mais visiblement, ce retrait par la petite porte s’est fait sans accord d’alliance avec le Parti Socialiste, trop occupé à réconcilier Malek Boutih et Julien Dray, à caser Jack Lang et à parachuter Olivier Ferrand à la rencontre du peuple méridional pour se soucier d’un allié à 0% dans les sondages.
Qu’elle est loin la campagne chimiquement pure de 2002 où le vrai Chevènement s’était révélé aux Français. Celui qui ne parlait pas encore de « campagne pédagogique » mais réservait ses mots les plus durs au social-traître Jospin, mettant côte à côte droite et gauche dans leur politique unique de braderie du marché, pardon de la nation française.
Amis chevènementistes, ne sortez pas les mouchoirs trop vite. L’Histoire retiendra sans doute l’action du grand homme que le Lion de Belfort fut en ses années d’intense activité politique, du congrès d’Epinay en 1971 à cette fameuse campagne de 2002, si héroïque qu’elle se solda par la chevauchée kamikaze de centaines de candidats aux législatives, vaincus par leur intransigeance envers l’éternel allié socialiste…
Ciao l’artiste !
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