Le débat de ce soir devrait permettre enfin de nous sortir de cette démocratie française « étouffée », la confrontation des projets se fera finalement à armes égales.
Marine Le Pen a été traitée par des minorités violentes, aux antipodes de la démocratie, comme si elle avait volé sa qualification au soir du premier tour et qu’elle était donc illégitime à participer à la campagne pour l’élection du 24 avril ! Emmanuel Macron sera réélu, j’en fais le pari, et il ne me viendra pas à l’esprit de contester sa légitimité, quelle qu’ait été ma décision finale. En revanche, depuis le 10 avril, je ne peux me défaire du sentiment qu’on n’a pas assisté à une compétition républicaine qui sauvegarderait au moins en principe l’égalité politique et médiatique entre les deux candidats mais à une véritable « chasse à la femme », résumée par le contraste entre le populisme qu’elle incarnerait et la démocratie dont Emmanuel Macron serait le dépositaire.
Le vote populaire méprisé
En effet, qu’on fasse le compte et on aura du mal à relever, tant elles ont été nombreuses, variées et péremptoires, les injonctions à faire barrage au RN – responsables européens, politiques de droite comme de gauche, médias prescripteurs et obsessionnels
