Je m’étais promis de vous parler d’autre chose, par exemple de la lutte contre la touristophobie que mon ami Guillaume Erner veut mener, accomplissant sans le savoir les prophéties de mon ami Philippe Muray. Les questions qui fâchent – islam, identité… – pouvaient bien attendre, d’autant plus que le caractère répétitif des faits défie le commentaire – et qu’on nous accuse d’être obsédés par ces sujets (sans raison puisque tout va bien).
L’effroyable attentat de Barcelone a suscité le cycle rituel connu : sur fond d’ours en peluche et de bougies, la compassion et la douleur font taire la colère, tenue pour suspecte, avant de recouvrir les faits et les analyses qu’ils pourraient nourrir. Un article-fleuve de Libération nous apprend que le déni est un fantasme d’extrême-droite (et pas seulement, suivez mon regard vers la mauvaise gauche laïque). Il est vrai qu’en bientôt trois ans, on a progressé : même Emmanuel Macron prononce, de temps à autre, le mot « islamiste ». Mais si on admet que les terroristes sont islamistes, on s’empresse d’expliquer bruyamment que cet islamisme n’a rien à voir avec l’islam et que seule une déplorable coïncidence phonologique fait croire le contraire.
Ils sont Charlie… presque tout le temps
« La preuve que le djihadisme
