Après Le chemin des estives, best-seller dont un auteur ne sort jamais complètement indemne, Charles Wright remonte le fil de ses origines, du Suffolk à l’Hampshire, dans Le jardin anglais son nouveau récit aux éditions Albin Michel. Monsieur Nostalgie nous dit pourquoi Wright est un écrivain à la fois de l’intime et de l’universel
J’aime l’écrivain et le tennisman, ce qui n’est pas incompatible. Il y a chez Wright, bon joueur de tennis amateur, le même toucher de balle soyeux que dans ses écrits à lente fragmentation.
Trois semaines à travers l’Angleterre
Un retour au beau jeu d’antan, respectueux de l’adversaire et du lecteur, loin des coups de force et des surbrillances. Wright ne truque pas sa phrase. Il ne se hausse pas du col. Il ne frappe pas ses mots avec la volonté de nous assommer ou de nous dire qu’il est le meilleur ; qu’avec lui, notre vie sera bouleversée à jamais. Il est économe en déclarations intempestives et en certitudes endimanchées. Sa modestie n’est pas une stratégie marketing. Il n’est pas guide ou alchimiste, encore moins calculateur.
