En 2021, Chahinez Daoud, 31 ans, est brûlée vive par son mari, Mounir B., après des années de violences conjugales. Malgré ses plaintes et les condamnations antérieures de son agresseur, la police et la justice n’ont pas empêché ce drame, révélant des défaillances institutionnelles majeures. Mais le procès de Mounir B. interroge aussi l’influence de certaines mentalités culturelles favorisant la possession et le contrôle des femmes, un sujet sensible et toujours éludé par crainte d’accusations de racisme.
Le 4 mai 2021, Chahinez Daoud, jeune femme de 31 ans, mère de trois enfants, meurt brûlée vive sur le trottoir d’une rue de Mérignac (Gironde), assassinée de sang froid par son mari, Mounir B. Celui-ci lui a préalablement tiré une balle dans chaque cuisse.
En fait, ce paroxysme dans l’horreur n’est que l’aboutissement d’un long martyre au quotidien.
Chahinez est originaire de Ain Tala, en Algérie, cité proche d’Alger. À dix-sept ans elle est mariée une première fois. Deux enfants naîtront de cette union. Elle a vingt ans lorsque le divorce est prononcé. Elle est alors employée dans une crèche municipale. En 2015, elle rencontre Mounir B, maçon de son état. Originaire
