En lançant la « quenelle épaulée » il y a quinze ans, Dieudonné a revigoré un antisémitisme fourbe, grossier et ricaneur. Ses adeptes ont un nouveau symbole de ralliement, une question: « Qui ? »
Le racisme antijuif n’a pas attendu l’apparition de la quenelle dieudonniste pour s’inventer des signes de reconnaissance plus ou moins opaques. Dans les années 1970, le bandit Albert Spaggiari avait par exemple, de son propre aveu, baptisé sa bergerie des hauteurs de Nice « Les Oies sauvages », en hommage à l’un des chants préférés de la SS. Toute la mesquinerie résidant dans l’ambiguïté du terme, qu’il serait évidemment absurde de taxer de pronazi à chaque emploi.
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