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Ces petites têtes qui voient de la discrimination partout

Désormais, ce sont quelques journalistes LGBT triés sur le volet qui nous font la morale


Ces petites têtes qui voient de la discrimination partout
Et encore, c'était pire avant ! Evelyne Leclerc, Thierry Roland, Philippe Castelli, Carlos, Guy Montagne, Philippe Bouvard, Amanda Lear, Francis Perrin, Isabelle Mergault aux "Grosses têtes", en 1996 © SUREAU/TF1/SIPA Numéro de reportage: TF135001210_000007

L’association des journalistes LGBTI a mené son enquête: l’émission de radio Les Grosses têtes est un nid de violeurs racistes homophobes et validistes!


L’association des journalistes LGBTI (AJL) récompense chaque année par des OUT d’or « les journalistes, artistes et personnalités qui contribuent de manière positive à la visibilité des personnes LGBTI. » C’est une association de type gauche diversitaire qui n’hésite jamais à dénoncer les méchants de type Gilles-William Goldnadel, et à regretter l’absence, sur les « plateaux composés exclusivement de blanc.he.s », des femmes « racisées » de type Assa Traoré.

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Son modèle journalistique est le New York Times pour la presse écrite et Loopsider pour les médias d’infos en vidéo, autant dire la crème du journalisme sérieux et audacieux, prêt à traquer et dénoncer toutes les détestables phobies du monde actuel.

Les leçons des journalistes « progressistes » en peau de lapin

Les journalistes d’AJL viennent par conséquent de réaliser une enquête de longue haleine qui ressemble à celle qu’avait réalisée Marine Turchi à propos de l’émission Le masque et la plume dans MédiapartIls ont écouté 24 émissions des Grosses têtes sur RTL et ont fait les comptes : « 159 propos sexistes, 66 déclarations homophobes et transphobes, 51 déclarations et 29 déclarations grossophobes » ont été identifiés. Des remarques sexistes toutes les 11 minutes. 19 séquences discriminantes par émission. Et même 12 propos « classistes » et 7 « validistes », car une association moderne et adepte du vocabulaire diversitaire le plus politiquement correct ne parle plus de luttes des classes mais de « classisme », c’est plus classieux. Ni de discrimination envers les handicapés mais de « validisme », ça fait sérieux. Et, bien sûr, elle écrit ses papiers en écriture dite inclusive, c’est plus mieux.

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Je ne sais pas si on rit beaucoup à l’émission Les grosses têtes que je n’écoute plus depuis longtemps mais que j’ai écoutée en mes jeunes années: Bouvard y dirigeait une troupe de comiques troupiers de niveau supérieur ; Jacques Martin et Jean Yanne y mettaient leur immense culture musicale ou cinématographique au service de la franche rigolade ; Olivier de Kersauson s’y lançait dans des tirades océanographiques d’un lyrisme déluré. On y imitait les accents méditerranéens, chinois ou allemands. On s’y autodénigrait à mort. On y pouffait lorsque Bouvard lançait la question de Madame Véronique Jupon, de Tulle.

Personne n’y entendait un « discours haineux » ou des « propos discriminants ». Et surtout personne ne nous faisait de leçon de morale.

Le bingo de la « culture du viol »

Pour être certain de nous faire la leçon jusqu’au bout, l’AJL a fait appel à une donneuse de leçon auto-assermentée, Mme Valérie Rey-Robert, qui a déjà écrit un livre pour bien expliquer ce qu’est « Une culture du viol à la française », puis un autre pour nous éclairer sur « Le sexisme, une affaire d’hommes ». Le verdict d’icelle est sans appel : « Laurent Ruquier et sa bande cochent toutes les cases du bingo de la culture du viol. » De toute façon, « on baigne dans la culture du viol. » C’est comme « tous ces téléfilms de Noël » dont Mme Rey-Robert constate les « ressorts profondément sexistes, centrés sur les Blancs, centrés sur l’hétérosexualité », ça véhicule « des stéréotypes ».

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Mais revenons à l’émission Les Grosses têtes qui, paraît-il, se moque des gros, des homos, des femmes, des handicapés, et promeut le racisme et le viol en reproduisant « ad nauseam les systèmes de harcèlement les plus classiques », selon l’AJL. L’émission se moque-t-elle également des ignares qui collent à l’actualité la plus bête en ignorant l’histoire? Peut-être pas encore. Nous proposons par exemple à Laurent Ruquier de poser la question suivante à ses acolytes: « Après avoir « retweeté » un message d’Amandine Gay qui remontait les bretelles à Julien Bayou pour son utilisation du mot « lynchage », mot réservé aux Noirs selon elle, quelle est l’essayiste qui a tweeté à son tour: « Les discussions autour du terme « lynchage » me rappellent l’expression « traite de blanches » (phénomène qui n’a jamais existé) mais qui tentait d’établir une équivalence entre les souffrances des noirs et des blancs » ?

Réponse: Mme Valérie Rey-Robert (tweet du 29 novembre), qui ignore apparemment tout de l’histoire des harems et de la traite des esclaves européennes recherchées pour la… blancheur de leur peau, « phénomène » qui a non seulement existé mais qui a été largement décrit par de nombreux historiens, écrivains ou peintres dont Mme Rey-Robert ignore l’existence.

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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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